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Chapitre 9 de SIMPLEMENT DIFFERENT en ligne
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Chapitre 1 de SYMPHONIE d'ALCOOLS en ligne ici
Chapitre 9 de A LA DERIVE en ligne
Chapitre 6 de CHASSES-CROISES en ligne






 

Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 21:24


Dimitri resta seul un moment, cherchant la signification des dernières paroles d’Amaury. Il avait senti sa détresse, mais il avait avant tout compris que le roux avait été très amoureux dans le passé. Si amoureux qu’il avait voulu se marier, s’unir à jamais, mais tout ne s’était apparemment pas aussi bien passé qu’il l’aurait souhaité.  Sa curiosité s’en trouva piquée au vif, et sa jalousie décuplée. Il voulait savoir qui était cette personne que son hôte avait tant aimée.

Il alla rejoindre Amaury dans la cuisine, mais il n’osa pas lui poser la moindre question quand il vit la tristesse qui assombrissait son regard. Certes, il voulait en savoir plus, mais il était assez intelligent pour se rendre compte que ce n’était pas le moment d’aborder le sujet. Il mit de côté ses doutes, ses questions, ses sentiments, et il s’approcha d’Amaury. Ce dernier était adossé à l’évier, et il laissa Dimitri réduire la distance qui les séparait. Il se demandait ce qu’il faisait. Il fut à la fois surpris et touché lorsque le brun le prit dans ses bras, et entreprit de lui caresser doucement le dos pour le réconforter. Il lui fut reconnaissant de ne pas insister et de laisser la conversation en suspens, et ils restèrent enlacés pendant de longues minutes.

Leur douce étreinte fut rompue lorsque la sonnerie stridente d’un téléphone retentit. Ce ne pouvait être que celui d’Amaury car Dimitri n’en avait pas encore acheté un malgré les nombreuses propositions du jeune homme roux. Il était mal à l’aise quand Amaury voulait lui offrir quelque chose car il l’hébergeait, il payait déjà tout pour lui. Dimitri refusait qu’il dépense son argent pour des choses futiles qui ne lui serviraient sûrement qu’une ou deux fois.

Conscient qu’Amaury ne pouvait décrocher tant qu’il le tiendrait dans ses bras, Dimitri s’éloigna à regret, et laissa le roux fouiller dans ses poches pour en ressortir son téléphone portable, dont la sonnerie n’avait cessé de retentir depuis plusieurs minutes déjà. La personne au bout du fil devait vraiment avoir quelque chose d’important à dire pour insister autant. Amaury semblait agacé, peu d’humeur à discuter avec qui que ce soit, mais il répondit quand même à l’appel qu’il recevait, et sa voix remplaça le bruit peu agréable de la sonnerie.

-         Allo, dit-il d’un ton peu aimable.

Dimitri n’entendit pas ce que l’interlocuteur répondit, mais les sourcils d’Amaury s’étaient subitement froncés, et son visage était à présent crispé, alors ce ne devait pas être une personne qu’il affectionnait particulièrement.

-         Qu’est-ce que tu veux ? Rugit Amaury.

-        

-         Tu débarques comme ça, sans prévenir ? Tu t’es pas dit que j’avais aucune envie de te voir ? Le message était pas assez clair la dernière fois ? Plus jamais, Anton ! Je voulais plus jamais entendre parler de toi !

-        

-         J’en veux pas de tes excuses ! Tu sais très bien ce que j’en pense ! Fallait réfléchir avant d’agir !

-        

-         Putain, tu peux pas t’empêcher de me faire chier ! Je vais venir te chercher, mais crois pas que j’en ai envie. Tu me fais pitié, c’est tout !

Amaury raccrocha, sans attendre une réplique mielleuse de plus de son interlocuteur. Il en avait déjà assez entendu. Il ne voulait pas se déplacer, surtout pas pour lui, mais il n’avait pas le choix. S’il ne le faisait pas, Anton l’appellerait jusqu’à ce qu’il aille le chercher. Il préférait autant y aller sur le champ pour en avoir fini au plus vite.

-         Ca va ? Demanda Dimitri, ayant remarqué l’air contrarié du visage d’Amaury.

-         Oui, oui, le rassura le roux. Je dois juste aller à la gare pour récupérer quelqu’un. Tu viens avec moi ?

-         Bien sûr.

Ils sortirent de la caravane, sans échanger un mot de plus. Amaury ne semblait pas aller mieux. Cet appel avait même plutôt renforcé la pâleur de son teint et l’ombre de ses yeux, mais Dimitri avait peur de paraître trop curieux s’il lui demandait qui ils allaient chercher, et pourquoi. Il finirait bien par le savoir, alors il préférait se taire et attendre, patiemment.

Quand ils arrivèrent à la gare, ils se garèrent devant l’entrée. Apparemment, le passager à récupérer les attendait.

-         Il est là… Marmonna Amaury, les mains crispées sur son volant.

Dimitri regarda dehors. Plusieurs personnes attendaient qu’on vienne les chercher, et il ne pouvait pas deviner laquelle les concernait. Il patienta, silencieux, jusqu’à ce qu’Amaury décide de sortir de la voiture. Le roux claqua la porte, et parcourut quelques mètres, d’un pas furieux, suivi de près par Dimitri. Il s’arrêta en face d’un jeune homme, et Dimitri remarqua aussitôt la ressemblance qu’il y avait entre eux. Amaury était roux, et l’autre garçon était blond, mais ils étaient aussi bronzés l’un que l’autre, et les formes de leurs visages étaient presque identiques, même si Anton avait l’air un peu plus vieux.

-         Salut ! Dit ce dernier, d’une voix enjouée.

-         Salut, répondit Amaury, sèchement.

Dimitri ne prit pas la parole, préférant observer l’étrange échange qui se déroulait sous ses yeux.

-         Comment va mon p’tit frère gay ? Demanda Anton, faisant fi du ton peu avenant d’Amaury.

-         Qu’est-ce que t’en as à foutre ? Répliqua le roux. Fais pas comme si ça t’intéressait. Je sais pas pourquoi t’es là, mais c’est sûrement pas pour prendre de mes nouvelles, alors joue pas le gars qui se fait de souci.

Amaury se dirigea alors vers sa Jeep, mais personne ne le suivit. Il alla s’installer au poste de conduite, seul, et attendit que les deux autres hommes le rejoignent. Anton fut le premier à se déplacer, et Dimitri finit par le suivre, après s’être un peu remis de ses émotions. Il avait appris qu’Amaury avait un grand frère. Un frère qu’il n’appréciait apparemment pas, sans raison apparente. Pourtant, cette révélation lui paraissait si insignifiante à côté d’une autre. Amaury était gay, et c’était la meilleure nouvelle de la journée. Malgré leurs rares échanges plus intimes que de simples poignées de mains, Dimitri avait toujours eu un doute, qui partait à présent en fumée. Il allait pouvoir lui faire des avances, s’il osait, sans avoir peur d’être jugé ou incompris. Au pire, Amaury le repousserait et lui dirait qu’il ne lui plaisait pas, mais ce ne serait pas si grave. Il pouvait tout de même tenter sa chance.

Il s’assit dans la voiture, à l’avant, du côté passager, car Anton était monté à l’arrière, et Amaury démarra. Il conduisit jusqu’au campement, puis il se gara à quelques mètres de sa caravane. Il était toujours de mauvaise humeur, mais il laissa Anton sortir de la voiture sans lui lancer de remarque cinglante. Il s’apprêtait à le suivre, lorsqu’il sentit une main agripper son épaule et le tirer en arrière. Il n’eut pas le temps de réagir, car quand il se retourna, deux lèvres se posèrent sur les siennes. Cette initiative permit enfin à Amaury d’émettre un faible sourire, dissimulé entre les bouches jointes des deux hommes. Satisfait, il s’approcha un peu plus de Dimitri lorsque celui passa ses mains autour de son cou. Ils se retrouvèrent collés l’un à l’autre, et malgré la présence d’Anton à quelques mètres d’eux, ils n’eurent aucune envie d’interrompre leur baiser. Leurs langues se lièrent et se caressèrent pendant de longues secondes avant que le souffle leur manque. Leurs bouches se délièrent, mais Amaury colla son front à celui de Dimitri. Les yeux fermés, un seul mot put passer le barrage de ses lèvres, alors que le brun tentait de retrouver une respiration régulière.

-         Enfin…

 

Dimitri sourit à son tour, et il s’éloigna à regret, estimant qu’il était temps de rejoindre leur invité. Ils sortirent de la voiture, chacun de leur côté, et ils rejoignirent Anton qui les attendait, debout devant la porte de la caravane, un sourire malsain ornant ses lèvres.

-         Tu t’en es très vite remis apparemment, déclara-t-il, en regardant Dimitri.

Amaury lança un regard noir à son frère, alors que Dimitri essayait de comprendre le sens de ses paroles. N’y arrivant pas, il ne chercha pas plus loin, et les deux jeunes hommes entrèrent dans la caravane, suivis par Anton. La journée se passa sans encombres, car Anton se promena seul pendant plusieurs heures autour du lac, laissant ses deux hôtes vaquer à leurs occupations.

Quand il revint au campement, il était vingt heures, et Amaury avait préparé à manger. La table était dressée, alors Anton s’assit tranquillement, rejoint quelques minutes plus tard par son frère et Dimitri.

-         Pourquoi t’es là ? Lui demanda Amaury, alors qu’ils en étaient au plat principal.

-         Maman est morte, répondit Anton, la voix vide de toute expression.

Un long silence fit suite à cette déclaration. Inquiet, Dimitri observa la réaction d’Amaury, et il fut surpris de ne lire aucune tristesse dans son regard. Il avait l’air aussi peu atteint que son frère par cette nouvelle, même moins, si c’était possible.

-         Je sais que tu la voyais plus, continua Anton, mais j’ai pensé que tu voudrais le savoir. En plus, vu qu’on se retrouve sans parents maintenant, y’a des papiers à remplir et des trucs à régler. Faut qu’on partage ce qu’elle nous laisse.

-         Tu peux tout prendre, je veux rien venant d’elle, déclara Amaury, sèchement.

Anton n’essaya pas de le faire changer d’avis. Il savait que c’était perdu d’avance. Malgré leurs différents, il connaissait bien son frère. Amaury était très têtu. De plus, Anton le comprenait un peu, car leur mère ne lui avait pas laissé un très bon souvenir. Il aurait réagi ainsi si elle avait adopté la même attitude qu’envers Amaury. Anton avait choisi de ne pas lui dire la vérité pour qu’elle le laisse tranquille, mais récemment, il ne supportait plus sa compagnie, ses idées ou ses remarques blessantes à destination d’inconnus. Il était comme eux, comme lui, alors il les prenait pour lui. A présent, il était en quelque sorte soulagé qu’elle soit morte, même si de telles pensées pouvaient paraître cruelles. Il était persuadé qu’Amaury ressentait la même chose, bien qu’il n’ait pas eu à supporter la compagnie de leur mère. Il avait été honnête, et il était parti, sans remords. Il avait bien fait.

Le repas se termina calmement. Les trois hommes présents étaient chacun plongés dans leurs pensées, et ils ne jugèrent pas nécessaire d’essayer d’engager la conversation. Ce qui devait être dit avait été dit. Dimitri ne comprenait pas tous les paramètres de la situation, mais il en avait saisi l’essentiel, et ça lui suffisait pour le moment. Quand ils eurent fini de manger, Dimitri entreprit de débarrasser la table, et Amaury l’aida, contrairement à son frère, qui resta assis jusqu’à ce qu’ils aient terminé.

-         Je dors où ? Demanda Anton.

-         Sur le canapé, répondit Amaury.

Dimitri fut surpris, mais il n’en montra rien. Il alla s’isoler dans la chambre, préférant laisser aux deux frères un court moment d’intimité. Son initiative ne porta pas ses fruits, car il fut vite rejoint par Amaury.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? Voulut savoir le roux, quand il remarqua l’incompréhension de son protégé.

-         C’est rien, j’ai juste du mal à saisir ce qui se passe entre vous, dit Dimitri, penaud.

-         C’est compliqué. Quand je serai prêt, je te raconterai, mais pour l’instant, j’ai aucune envie d’en parler. La présence de mon frère est déjà assez pénible, il ne vaut mieux pas en rajouter.

-         D’accord, je comprends.

Dimitri voulut sortir de la pièce, légèrement rassuré, mais une voix l’en empêcha.

-         Tu vas où ? Répliqua Amaury.

-         Je te laisse dormir dans la chambre, je peux bien partager le canapé avec Anton.

-         C’est hors de question !

Son ton n’autorisait aucune réplique. Amaury était furieux, alors Dimitri alla s’asseoir sur le lit.

-         C’est bon, tu peux dormir ici avec moi, y’a assez de place pour deux.

Dimitri hocha la tête, et Amaury disparut, après avoir pris une couverture et un drap dans l’armoire. Le brun se retrouva seul, et il repensa à ce qu’il venait de se passer. Lorsqu’il avait émis l’hypothèse de dormir près d’Anton, Amaury s’était énervé, et cette réaction restait compréhensible s’il n’appréciait pas son frère. Pourtant, Dimitri avait perçu autre chose. De la peur. Amaury était effrayé à l’idée de l’imaginer aux côtés d’un autre homme et le brun ne savait pas s’il devait s’en réjouir ou s’en inquiéter. L’attitude d’Amaury était excessive pour quelqu’un de simplement jaloux. Pourquoi avait-il peur de son frère ? Dimitri se posait de plus en plus de questions. Sa journée avait empli son esprit de mystères et d’interrogations. Son hôte avait décidément bien des secrets, et son passé l’intéressait plus que sa propre identité.

Après avoir longuement réfléchi, Dimitri se changea et il se faufila dans le lit. Allongé sur le côté, le visage face au mur, il ne vit pas Amaury arriver, mais il l’entendit. Il ferma les yeux et fit semblant de dormir. Il n’avait pas envie de discuter, pas ce soir. Il sentit le roux se glisser sous les couvertures, alors il s’éloigna de lui autant qu’il le pouvait. Collé au mur, il ne bougea plus, craignant un contact trop intime avec son voisin. Il avait apprécié le baiser qu’ils avaient échangé, qu’il avait lui-même provoqué, mais il n’était pas prêt à aller plus loin. Il n’en avait surtout pas envie, pas ce soir.

-         Je suis désolé pour tout à l’heure, j’aurais pas dû m’énerver, lui murmura Amaury à l’oreille.

Dimitri sursauta lorsqu’il sentit le souffle tiède du roux sur sa peau, mais il n’esquissa pas un seul geste. Il resta immobile, et ce n’est que quand Amaury s’écarta de lui qu’il ouvrit les yeux, à la fois stupéfait et heureux d’avoir reçu des excuses. Il lui fallut plusieurs longues minutes pour éradiquer les étranges pensées qui envahissaient son esprit. Quand il réussit à faire abstraction de l’attrait que le corps à moitié nu qui gisait à ses cotés avait sur lui, il s’endormit enfin.

Il se réveilla quelques heures plus tard, seul. Ce n’était pas la première fois qu’Amaury était absent au petit matin, alors il se leva tranquillement. Il prit une douche, s’habilla, puis il se rendit dans la cuisine, en espérant fortement qu’Anton soit debout. Heureusement, il l’était.

-         Salut, lança Dimitri, d’une voix matinale enrouée.

Il ne reçut aucune réponse, mais ne s’en offusqua pas. Anton ne devait pas être du genre bavard au réveil. Il attrapa une bouteille de lait dans le frigo et il en versa dans un bol, qu’il mit au micro-ondes pour le faire chauffer. Il s’appuya dos à l’évier, pour attendre que sa boisson soit prête, et il croisa le regard scrutateur d’Anton. Il le fixa à son tour, sans ciller, et il attendit que celui-ci craque. Pourtant, il fut le premier à lâcher prise.

-         Je pensais pas te rencontrer un jour, déclara Anton. Devan m’a beaucoup parlé de toi.

Dimitri baissa les yeux dès qu’il entendit ces quelques mots. L’homme qui lui faisait face le terrifiait. Apparemment, il le connaissait, ainsi que Devan, cet homme dont Dimitri se souvenait mais qu’il n’arrivait pas à identifier. La première fois, il n’avait pas fait attention à ce qu’Anton avait dit, pensant qu’il faisait référence à l’état dans lequel Amaury l’avait trouvé, échoué sur la plage. A présent, il y repensait, et il ne se rappelait pas avoir raconté les circonstances de leur rencontre. Amaury ne l’avait sûrement pas fait non plus.  Comment Anton pouvait-il être au courant ? Est-ce que ça avait un lien avec Devan ? Qui était Devan ? Avait-il quelque chose à voir avec son supposé mariage ? Autant de questions que Dimitri se posait mais auxquelles il n’avait aucune réponse.

Amaury arriva alors que le brun restait figé, laissant le micro-ondes sonner, son bol de lait chaud à l’intérieur. Le roux, en remarquant que son protégé était blanc comme un linge, posa sur la table les croissants qu’il était allé acheter et se tourna brusquement vers son frère.

-         Qu’est-ce que t’as fait pour le mettre dans cet état ? Cria-t-il.

Il ne laissa pas à Anton le temps de répondre et enchaîna :

-         Qu’est-ce que tu lui as dit de mal pour qu’il tire une tête pareille ?

Il se tut enfin et attendit quelques secondes, puis son frère finit par prendre la parole.

-         Je lui ai juste parlé de mon petit ami, déclara-t-il, tout en fixant Dimitri.

Ce dernier comprit le sens de ses paroles. A présent, il savait qu’Anton était le petit ami actuel de Devan, mais cette découverte ne l’éclairait pas vraiment. Son passé restait flou.

Amaury, quant à lui, ne cacha pas son étonnement suite à la révélation de son frère.

-         T’as un petit ami ? Demanda-t-il, pour être sûr qu’il avait bien entendu.

Anton se contenta d’hocher la tête pour confirmer ses dires, et l’étonnement d’Amaury se transforma peu à peu en colère contenue.

-         T’as vite oublié Sven, lâcha-t-il, d’un ton glacial.

Dimitri ne sut pas qui était Sven. D’ailleurs, il ne suivait pas vraiment la conversation, trop perdu dans ses pensées.

-         Ca fait un an Amaury, expliqua Anton, las. Toi aussi tu devrais passer à autre chose, et c’était pas de ma faute, j’en ai marre de te le répéter.

-         Je l’aimais, répliqua Amaury. Je l’aimais et toi, t’as tout foutu en l’air, tu t’es foutu de sa gueule simplement pour qu’il me largue. Tu as voulu t’amuser avec lui, comme tu le fais avec tout le monde, sans réfléchir aux conséquences. Tout ce qui est arrivé est de ta faute, et tu le sais ! T’en avais rien à faire de lui, mais t’as voulu voir le mal que ça me ferait, et c’est lui qui a été le plus blessé au final. Je te le pardonnerai jamais, Anton, jamais.

Un long silence suivit cette tirade, pendant laquelle Anton n’avait pas réagi. Dimitri avait repris ses esprits et tenter de comprendre ce qu’il se passait, sans succès. Encore une fois, il décida de ne pas intervenir et d’attendre le moment propice pour demander des explications à Amaury. Il assista impuissant au déchirement fraternel qui se déroulait sous ses yeux.

-         Casse-toi, dit simplement Amaury, sans laisser à son frère d’autre alternative que celle d’obéir à cet ordre guidé par un ressentiment trop ancré en lui pour changer d’avis.

Anton n’essaya pas de s’opposer à sa décision, et il récupéra ses affaires éparpillées un peu partout sur le canapé. Il les rangea dans son sac, sous les yeux de ses deux hôtes, et quand il eut terminé, il porta à son épaule et se dirigea vers la sortie. Il regarda une dernière fois son frère, qui le fixait intensément de ses yeux meurtriers, mais aucun mot ne fut échangé, alors il ouvrit la porte d’entrée.

-         Je prévoyais pas de rester plus longtemps de toute façon, lança-t-il, un pied à l’intérieur et un autre sur la marche extérieure de la caravane.

Il s’apprêtait à partir lorsqu’il voulut dire autre chose. Il observa Dimitri un moment, et il lui adressa la parole. Il prononça quelques mots qui laissèrent Amaury et Dimitri pantois, peu certains du sens à leur accorder, mais assez perturbés pour devenir subitement plus pâles que jamais et ne plus bouger, leurs cerveaux fonctionnant à plein régime pour tenter de comprendre la situation.

-         A bientôt, Miguel… Dit Anton, avant de s’en aller pour de bon, refermant la porte derrière lui.

***

J'espère que ce chapitre vous a plu^^ Je dois dire que je me suis bien amusée à l'écrire, même si il ne se passe rien de "drôle".
Gros bisous à ma Choupi qui me manque, j'ai adoré ce séjour avec toi, tu reviens quand tu veux pour qu'on se goinfre de dragibus et qu'on fasse des visites en bus XD
Merci à tous et à toutes pour votre soutien, encore, et à ma Loulou que j'aime et que je supporte sans relâche, parce que son talent en vaut la peine. Il me tarde déjà qu'on se revoit, snif...

***

Publié dans : A la dérive [co-prod avec Mai-Lynn, en cours] - Par JoY - Communauté : Lawful Drug
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*RéSUMéS*


A LA DERIVE

[en cours]

Un jeune homme est retrouvé échoué sur la plage par Amaury. Lorsqu’il se réveille, il ne se souvient plus de rien. Amaury décide de le recueillir chez lui, mais très vite, le passé de « Dimitri » va ressurgir…

 

BONNES ANNEES
[FINIE]

Lors d’une soirée entre amis pour fêter le passage à la nouvelle année, Danny fait la connaissance de Laurent, qui lui fait découvrir qui il est vraiment. L’amour les réunit, pendant de longues années, malgré les jalousies, malgré les envies. Ils restent ensemble, car pour rien au monde ils ne se sépareraient. Ils sont aveuglés par leur bonheur apparemment sans faille, et leur naïveté va finir par leur jouer des tours…


CHASSES-CROISES

[en cours]

Après avoir passé une année entière chez lui, enfermé dans son mutisme, Kenny décide de retourner au lycée, tout en changeant d’établissement. Il rencontre Loan, un jeune garçon très enthousiaste. Malgré leurs différences, une grande complicité va les lier, et très vite, ils vont se rendre compte qu’ils ont en commun beaucoup plus de choses qu’ils ne le pensaient. Lorsque l'équipe de hand-ball du lycée, dont Kenny fait partie, rencontre celle de son ancien établissement, son passé refait surface. Les rencontres s’enchaînent…

DESTINATION PASSE
[en cours]
Nahel a douze ans quand il est pour la première fois attiré par un garçon. Guiranne a douze ans lorsqu’il est attiré pour la première fois par Nahel. Malheureusement, leur histoire ne se termine pas comme ils l’auraient souhaité. Ils se perdent de vue, mais se retrouvent, cinq ans plus tard,  au lycée. Ils ont changé, leur entourage aussi. Ils ne se connaissent plus,  et ils devront faire abstraction du passé pour poursuivre leur route, chacun de leur côté, malgré les confidences, malgré les blessures…

INDICIBLES CRUAUTES
[FINIE]  

Auxence est un élève doué, un sportif et un homme à femmes. Pour se faire de l’argent de poche, il a organisé un véritable business. En échange de jolies sommes, il fait les devoirs de ses camarades et revend les sujets qu’il a volés. Mais un jour, son petit trafic est découvert par Idriss, une petite frappe de son lycée, et celui-ci va le faire chanter. En échange de son silence, Auxence devra faire tous ses devoirs et supporter toutes ses lubies. Un long chantage s’installe, mais un soir, tout dérape…

 
PLUS QUE NOUS
[FINIE]

Ils sont trentenaires, anglais, confortablement installés dans leurs vies étriquées. Célibataires ou en couple, leurs destins vont s’entremêler. Lorik, Cypriaque, Miralem, Clémentine : ils auraient pu ne jamais se rencontrer, mais ils vont se retrouver enfermés dans leur bulle, au milieu des obstacles et des difficultés. Au-delà des secrets, des mensonges, des faiblesses inavouées, ils devront avant tout croire en eux, et être prêts à tout accepter. L’amour leur fera imaginer l’inacceptable, tout en les empêchant d’entrevoir l’inavouable. De coïncidence en coïncidence, il leur faudra éviter d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Une seule erreur pourrait être fatale…

 

POUR LA VIE
[FINIE]

Depuis toujours, Nuno et Tristao sont les meilleurs amis du monde. Quand d’autres sentiments viennent perturber leur complicité, tout bascule. De révélation en révélation, de nouveaux liens se créent entre eux et leurs amis. La vie les emmène là où ils n’auraient jamais osé aller. Petit à petit, une toile se tisse, dans laquelle le passé n’est jamais bien loin…


SAGESSE D'UNE ETOILE
[en cours]
Accepteront-ils la vérité ? Ils portent le nom d’une étoile, et chaque soir ils s’enlisent un peu plus dans l’obscurité. Ils croient tout connaître l’un de l’autre, mais ils oublient un détail. Un seul, qui les obligera à tout remettre en question, à cause des préjugés, des non-dits, des regards blessants. Orion, Calixte : leur rencontre va être mouvementée, leur relation va mal commencer, le chemin sera compliqué. Ils n’avaient pas prévu de s’aimer, mais personne ne leur a demandé leur avis. Entre soucis professionnels, et problèmes familiaux, ils ne seront pas épargnés. Jusqu’au bout, ils ne pourront deviner ce que leur réserve leur destinée…

SIMPLEMENT DIFFERENT
[en cours]
Elliot est étudiant, Lynel est batteur. Ils vivent dans deux mondes différents, séparés par un simple écran. Elliot l’écoute, l’admire, sa musique l’envoûte, mais Lynel ne le connaît pas. Il ignore son existence. Leurs vies vont être chamboulées, quand leurs yeux vont se croiser. Elliot va tout faire pour approcher son idole, qui préfèrera rester à distance, d’horribles images l’empêchant d’avancer…


SYMPHONIE D'ALCOOLS
[en cours]

Doux orgasme:

2 cl de virilité,

2 cl de sensualité,

2 cl de réalisme,

2 cl de passion,

4 cl de sadisme,

1 cl de romance,

1 cl de maturité

et un zeste de féminité.  

Entrez sans modération dans le monde de Florentin, Arthur, Emilien, Armand et les autres, sous l'oeil bienveillant de Bérénice qui vous guidera où bon vous semblera quand vous serez dans un piteux état! N'oubliez pas que boire ou conduire, il faut choisir, surtout lorsque vous risquez de vous retrouver là où vous n'avez jamais pensé aller, un soir de fête, gai et abruti par le flot de musique déversée autour de vous
 

Et divers OS...


 

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