Je rentre du lycée, je salue mes parents. Je monte dans ma chambre, je pose mon sac de cours. Tout s’entasse sur mon bureau, mais peu m’importe, tout paraît si dérisoire.
J’enlève mon manteau et le pose sur une chaise. Je retire mes chaussures, ainsi que mes chaussettes. J’aime être pieds nus, en contact direct avec le sol. En bas, le carrelage est froid et
désagréable au toucher, mais à l’étage, mes pieds brûlent à la chaleur du parquet. Mes gestes sont calculés, réguliers, quotidiens. Rien n’a changé, mais tout semble différent. Je m’observe dans
le miroir, je m’arrange. Tu me trouves beau, je le sais, mais je ne vois que mes défauts. Aujourd’hui, j’ai beau les chercher, je ne les vois pas. Peut-être parce que tout ce qui compte, c’est
ton amour pour moi.
Un long soupir m’échappe, mais je ne saurais dire, s’il est de lassitude ou de soulagement. Seule certitude, je
t’attends. Comme tous les soirs, je ne bouge pas. Je m’assois sur mon lit, j’attrape un livre et je lis. Tu vas venir, je le sais, je n’en doute pas, c’est trop souvent arrivé. Impatient, je
t’attends, toi, ton odeur, ton sourire, ton amour. Je t’aime depuis trop longtemps, je n’avais jamais osé te le dire. Tu as fait le premier pas, je ne peux plus me passer de toi.
Je t’entends, tu arrives, dans le couloir, les planches craquent. Tu n’essayes pas d’être silencieux, car tu n’as pas
peur d’eux. S’ils te voient, tu assumeras, encore une fois. Ils n’ont pas leur mot à dire, c’est notre vie, on la dirige. Ils ont honte, tu le sais, et tu leur en veux, de ne pas nous supporter.
Tu n’es pas comme moi, j’ai honte aussi. On ne devrait pas leur faire ça, mais c’est plus fort que moi. J’ai tellement essayé de t’effacer de mes pensées. Aujourd’hui je me sens aimé, je ne veux
pas tout gâcher. On s’unira encore une fois, et jamais on ne se séparera. Tu me l’as promis, je l’ai juré. Pour toujours, on pourra s’aimer. Tout est prêt.
La poignée bouge, tu es là, derrière cette porte. Jusqu’à moi, il n’y a qu’un pas. Tu l’ouvres, sans te presser, car tu
ne veux rien précipiter. Tu me vois, tu me souris, je te réponds, sans un bruit. Tu te retournes et tu la fermes, cette porte qui nous isole. Cette fois, tu tournes la clé, car on ne veut pas
être dérangé. Satisfait, tu t’approches, lentement, impatient. Ton sourire s’élargit, tes pupilles se dilatent. Mon cœur s’emballe, mon corps s’enflamme. Je ne vis que pour toi, tu ne vis que
pour moi, nous sommes dans le même état, tu arrives pas à pas.
Je ne fais plus un geste, alors que tu retires ta veste. Je préfère te regarder, admirer ta sensualité. Tu n’es pas
étonné, tu me connais par cœur. Je ne réagirai pas, jusqu’à ce que tu sois dans mes bras. Tu enlèves ton t-shirt, et le peu qu’il te reste. Tu es nu devant moi, mon corps parle pour moi. Tu es si
beau, c’est incroyable. Chaque jour, je me demande pourquoi tu m’as choisi moi. Au milieu de tant d’autres, j’ai été l’heureux élu. Depuis le début, tu es mon roi. Je serais prêt à tout pour toi,
tu pourrais mourir pour moi, tu me l’as répété tant de fois.
Tu tends tes bras, je les attrape. Tu me soulèves, je me lève. Nos mains se lient, se redécouvrent. Cette simple
sensation emplit mon corps d’excitation. Un bien-être m’envahit, nous sommes dévorés par l’envie, mais nous devons être patients, nous avons tout notre temps. Tu me serres contre toi, comme si
c’était la dernière fois, et tu me murmures à l’oreille des mots qui m’émerveillent. Je ne peux plus résister, je suis bien trop enivré. Ton petit jeu a encore marché, tu m’as poussé à bout, j’ai
craqué. Tes lèvres sont si belles, ma bouche ne veut qu’elles. Dans un geste soudain, je les presse contre les miennes. Tu ne dis rien, on est si bien. Tu ne lâches pas mes mains, tu ne veux pas
rompre le lien.
Nos lèvres se confondent, nos langues se cherchent. Elles finissent par se trouver, pour s’enlacer, se caresser. Après plusieurs minutes d’un baiser passionné, tu y mets fin, tu me regardes, tu as l’air si attentionné. Tu passes tes mains sur mes joues, tu as
toujours été aussi doux. Tu m’effleures comme un trésor, tes mains valent de l’or. Mes yeux sont innocents, les tiens sont envoûtants, mais nous savons qu’il est temps, car tu te fais impatient,
et moi implorant.
Dangereusement tes mains descendent, pour atterrir sur mon bassin, mais soudain elles remontent, pour passer sous ma
chemise. Tes doigts glissent sur mon torse. Le souffle court, je succombe. Un à un tu les défais, ces boutons qui te dérangent, et tu fais glisser ma chemise. Tes mains refont le même chemin,
pour s’attarder sur mon bassin. Tu me regardes dans les yeux, je m’y perds, les tiens sont si bleus. Tu as l’air heureux, bien que ton regard soit douloureux. Je ne préfère pas voir le mien, je
suis bien trop amoureux.
Tu défais ma ceinture, sans baisser les yeux, puis tu ouvres ma fermeture, dévoilant mon bas ventre qui est en feu. Mon
pantalon tombe, mais tu n’as pas fini, tu passes tes mains sous mon boxer, pour toucher mes fesses rebondies. Tu te débarrasses de ce dernier vêtement pour pouvoir me caresser plus facilement.
Nous sommes nus tous les deux, je te veux, tu me veux. Tu te colles à moi et m’embrasses à nouveau, alors que nos verges sont droites comme des barreaux. Elles se frôlent, s’effleurent, et je ne
peux plus me retenir. Je lâche tes lèvres pour pousser un gémissement de plaisir. Tu fais de même, comme je t’aime. L’expression sur ton visage me donne des idées pas très sages.
Tu le sais, tu l’as deviné, comme si tu lisais dans mes pensées. Tu approches tes mains de mon intimité pour enfin te
l’approprier. Toujours debout, tu me soutiens, car bientôt, je ne répondrai plus de rien. Je sens tes doigts, à l’intérieur de moi. Tu les bouges, tu me fais du bien. Je ne ressens aucune
douleur, mon corps a l’habitude de tes ardeurs. Tu pourrais me toucher, me préparer pendant des heures. Tes mains si expertes m’emplissent de bonheur. Pourtant tu t’arrêtes, mais la suite est
parfaite.
Tu me pousses sur le lit, sans me demander mon avis. Je tombe à la renverse, tu souris, tu te baisses. Tu t’allonges
sur moi, nos corps se font face. Tu veux entrer en moi, je te laisse la place. Les cuisses écartées, je n’attends plus que toi. Tu me regardes, tu es charmé, je t’en ai donné le droit. La demande
est muette, mais la réponse est dans nos têtes. Tu n’en peux plus, tu es fou de moi. J’en veux plus, je m’accroche à toi. Mes bras s’agrippent à ton cou, mes jambes s’enroulent autour de tes
hanches. Nous formerons bientôt un tout.
Tu avances, tu t’approches, ton sexe me pénètre. Tu soupires de bien-être, je gémis de plaisir. Nous nous exprimons à
l’unisson, nous nous aimons, c’est si bon. Je sens ton intimité en moi s’enfoncer. Je n’ai plus la force d’éviter de m’exprimer. Tes coups de rein se font plus forts, mais je ne veux pas crier
trop fort. Toi aussi tu te retiens, alors que tu me fais tien. Ton visage est déformé, tes joues sont colorées. Ton souffle est saccadé, je te sens perdre pied. Tu vas hurler, je le sais, tu ne peux pas t’en empêcher. Tu aimes les provoquer, même s’ils finissent par te détester.
Je n’approuve pas ce que tu fais, mais je n’ose pas m’y opposer. Je t’aime tellement, ce serait une perte de temps.
Aujourd’hui c’est inutile, ça rendrait les choses difficiles. Je te sens toujours bouger en moi, j’attrape tes mains pour entrelacer nos doigts. Nos regards se croisent et ne se quittent plus,
faisant abstraction de nos corps nus. Tes va et vient sont incessants, notre orgasme sera violent. Je veux garder les yeux ouverts, et me plonger dans ton regard si sincère. Mais la tâche devient
ardue, tant le plaisir est accru.
Tu flanches le premier, la respiration entrecoupée. Je ne cesse de te dévisager, avant de me laisser emporter. Tu
t’enfonces encore et encore. La puissance que tu dégages demande un tel effort. Tu te surpasses, pour toi, pour moi, pour nous. Tu veux ancrer en moi ce sentiment qui nous unit. Tu me fais
l’amour comme jamais. Le plaisir qui m’envahit est insoupçonné. Cette nuit restera gravée, tant tu m’auras aimé. Jamais je ne l’oublierai, tout aura été parfait.
Tu ne t’es pas encore libéré, tu es de moins en moins discret. Je les entends arriver, monter les escaliers. Ils ne
doivent pas entrer, ils vont encore nous séparer. Je vois dans ton regard la peur du hasard. Pour une fois, je ne panique pas et je te prends entre mes bras. Dans un dernier coup de rein, tu te
répands au fond de moi. Je te suis un peu plus tard, je me vide tout contre toi. Je t’empêche de bouger, tu restes à l’intérieur de moi. Ils verront qu’on s’est aimé, que c’était notre
choix.
Ils sont là, ils tapent à la porte. Ils nous insultent, nous méprisent. Elle pleure, il crie, mais nous devons les
ignorer. Tu commences à paniquer, je l’ai bien remarqué. Je ne doute pas de toi, je sais que tu y arriveras. Tu as juste peur qu’ils viennent tout gâcher. Je ne les laisserai pas faire, nous
avons déjà trop souffert. Nous n’avons qu’une seule échappatoire, il n’est pas encore trop tard. Ainsi en avons-nous décidé, et j’ai tout préparé. Une larme glisse sur ta joue, ma langue
interrompt sa chute. Je t’embrasse une dernière fois, tu reprends confiance en toi. Ton sourire réapparaît, tu es plus beau que jamais. Ton visage rayonne à nouveau, tu sais ce qu’il nous
faut.
La solution n’est pas loin, nous n’avons qu’à tendre les mains. Tu veux l’attraper, tu sais où je l’ai caché. Sans me
lâcher, tu essayes de te déplacer, mais tu n’y arrives pas, alors tu te retires. Tu n’es plus en moi, mon corps se vide, tu lui manques déjà. Mon cœur tambourine, il a besoin de toi. Tu ouvres le
tiroir de ma table de nuit, et tu trouves enfin ce qui nous unira pour la vie. Tu me la tends, je m’en saisis. Je ne m’en sers pas, je t’attends. Tu me regardes, encore une fois, et tu
m’embrasses, ton corps est froid. Tu trembles, je le sens sous mes doigts, mais tu dois attendre, je n’en ai pas assez de toi.
Tu t’impatientes, tu t’inquiètes. Les coups grondent, sur la porte. Ils la frapperont, jusqu’à ce qu’elle cède. Je me
baisse et je te murmure des mots doux qui te rassurent. Mes paroles ont l’effet escompté. Tu réalises qu’ils ne pourront pas nous briser. Je t’enlace une dernière fois, je me serre tout contre
toi. Je la tiens toujours dans ma main, pour nous ce n’est rien. Nos jambes s’emmêlent, nos corps se collent. Nos cœurs s’envolent, la mélodie est si belle. La tête enfouie dans ton cou, je
débouche la fiole. Il y en a assez pour nous, pour que nos âmes décollent. Je ne suis pas triste, tu n’es pas égoïste. Nous sommes simplement amoureux, nous voulons être heureux. Nous n’avons pas
le droit de nous aimer ici bas, nous avons choisi d’aller ensemble dans l’au-delà.
Je relève la tête, je plonge mon regard dans le tien. Tu as l’air si honnête, je ne t’aime pas pour rien. Tu me
dévisages à ton tour, de tes yeux remplis d’amour. Tu imprimes nos visages, j’en retiens les contours. Dans un instant, ils vont finir par entrer. Ils trouveront deux amants, amoureusement
enlacés. Tu souris, je t’imite. Une gorgée, deux gorgées, la fiole est vidée. Dans quelques secondes, tout sera fini. Nous ne serons plus séparés, à partir d’aujourd’hui. Dans un dernier effort,
j’approche mes lèvres des tiennes. Nos bouches se retrouvent, alors que nous manquons d’air. Le poison se répand dans nos veines, efficace et rapide. Je commence à partir, mais je veux te le
redire. Tu ne veux pas t’en aller sans me l’avoir répété. Le moindre geste est une torture, parler devient insupportable, mais dans un dernier souffle, nous nous déclarons, avant de sombrer dans
l’inconnu.
- Je t'aime, 'Toine.
- Moi aussi, grand frère.
***
Voilà un petit OS que j'ai pondu il y a quelques jours, c'est sorti tout seul, venu de nulle part (eh oui, je viens d'une autre planète, ce n'est plus un
secret).
Les suites de mes histoires arrivent dans la semaine qui suit, promis.
En ce moment, je suis en Irlande, alors avant de partir, je vous ai programmé ce que j'avais en réserve XD Je vais écrire
mes prochains chapitres sur papier (dans l'avion^^) et je vous publierai tout ça.
J'espère quand même que ce petit interlude vous a plu, même s'il aborde un sujet que certains trouvent délicats.
N'hésitez pas à me donner votre avis, vous qui êtes toujours plus nombreux à passer sur mon blog (mais d'où viennent tous ces visiteurs loulou o_O).
Groooos bisous à toutes !
Quand je rentre, je bosse T_T (oui c'était nul, mais je voulais le dire, parce que mine de rien, j'ai beau être à la fac, ça m'arrive de pas
être en vacances mouahahah =D).
Allez zou, fini le racontage de life, à pluuuuch les z'amiichhhes (et là vous me prenez tous pour une dingue, si c'est pas déjà fait...).
==> J'te vois venir loulou, la boule te dit merde okay ?? Nooon, mais elle t'aimeuuuh aussi ;-)
[ça y'est, j'suis partie, enfin]
Aaaahhhh nooonnn j'ai oublié de vous dire que mon avion pour Dublin a décollé un vendredi 13, alors si vous êtes superstitieux, priez pour que je sois arrivée là-bas en entier,
pliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiizzzz
°c'est bon, je m'en vais, et en courant°
[court, court, court, pfiou j'en peux pl... CLAC... aïe...]
GAME OVER
(CLAC, c'était comme une claque quoi ><)
***
Contente que tu aies aimé^^
Je rentre demain, j'ai plus grand chose a profiter snif :(
Bisous!
Je penserai à ce que tu m'as dit (en tout cas j'essaierai XD) pour la prochaine fois!
Bisous!
Pourquoi t'es jalouse, je vois pas ^^ lol
Grooos bisous ma loulou
Je rentre demain ;)
Lov'u