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/! OS complètement stupide
/!
Je n'ai pas fait ça pour écrire de grandes phrases, mais simplement pour m'amuser, en accord avec les personnages concernés xD
Je n'ai pas
vraiment envie d'écrire mes autres histoires, alors je me défoule autrement, en écrivant des conneries...
Mode Yaoi bien sur^^
EnJoY...
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- MAY ! Dépêche-toi, on va encore être en retard !
- Attends, je finis de me lisser les cheveux !
- T’aurais pas pu faire ça plus tôt ?? Je sais que c’est important, mais je t’avais dit qu’on partait à quatorze heures ! Tu fais
toujours tout au dernier moment !
- Tu peux parler, c’est pas moi qui suis restée trois heures au téléphone la dernière fois, alors qu’on avait un rendez-vous avec le
directeur !
Joy en avait plus que marre. Sa colocataire n’était pas prête à l’heure, pour changer. Elle en avait
l’habitude, mais quand il s’agissait de l’association, elle ne le tolérait pas. En effet, May et elle étaient les porte-parole d’une association luttant contre l’homophobie, et dans une heure,
elles devaient être à quarante kilomètres de là, dans un lycée, pour intervenir dans une classe. Elles faisaient ça tous les mercredi, c’était le rôle que leur avait assigné leur directeur. Les
autres jours, May cherchait l’inspiration pour ses romans yaoi, et Joy les corrigeait, puis les traduisait en anglais, allemand, italien ou portugais, car ils étaient lus non seulement en France,
mais aussi dans le monde entier. Parfois, elle en écrivait des passages lorsque May n’y arrivait pas.
Elles avaient beaucoup hésité avant de commencer à publier, mais leurs efforts avaient payé, et elles
étaient maintenant des auteurs à succès, connues sur la scène littéraire internationale. Elles avaient des correspondants dans les pays dont elles ne parlaient pas la langue, surtout au Japon, où
cet art était roi. Joy, la blonde, avait vingt-six ans, et May, la brune, avait vingt-quatre ans. Elles avaient emménagé ensemble depuis huit mois, et elles s’entendaient comme deux larrons en
foire.
- Ca y’est, je suis prête !
- C’est pas trop tôt, marmonna Joy.
- Roôo ça va, c’est pas ma faute si j’ai les cheveux pourris !
- Ils sont très bien tes cheveux, si t’avais pas fait quinze mille couleurs aussi, ils seraient peut-être en meilleur
état !
- Bon, t’as fini de parler, on peut y aller ?
- Non mais c’est pas vrai, tu m’engueules en plus !
La discussion se termina dans un gros fou rire, comme d’habitude, et elles sortirent de chez elle.
Elles vivaient au quatrième étage et il n’y avait pas d’ascenseur, alors elles devaient se coltiner les escaliers, ce qui, finalement, n’était pas plus mal pour leur régime, d’après ce qu’elles
disaient, surtout quand elles montaient les courses. Sur le palier du deuxième étage, elles croisèrent Vivi qui rentrait chez elle.
- T’étais passée où ? Lui demanda May. On a essayé de t’appeler toute la soirée hier, mais y’avait jamais personne.
- J’étais chez Jack, répondit Vivi en rougissant.
- Encore lui ?? Vous vous voyez tous les soirs ou quoi ?!
Vivi se retourna pour éluder la question et tenter d’insérer la clé dans la serrure de sa porte
d’entrée.
- Non, non, non, tu vas pas t’en sortir comme ça ! Insista
May.
- Elle serait pas amoureuse notre petite Vivi ? Continua
Joy.
- N’importe quoi ! Réagit Vivi, gênée malgré tout. De toute façon, il est pas amoureux de moi, lui.
- C’était pas la question, sourit Joy, mais puisque tu lances le sujet, je crois que tu ne lui es pas indifférente.
- A ce soir louloute, finit par dire May, pour ne pas laisser à Vivi le
temps de s’offusquer ou de tout nier à nouveau. Va vite rejoindre ton Jackounet d’amour !
Joy et May partirent en riant, laissant Vivi cogiter seule. Elles étaient encore plus en retard
qu’avant, alors elles se dépêchèrent de descendre au garage et de monter dans la New Beatle rose fushia de Joy, brillante comme jamais, garée à côte de la Ferrari bleu turquoise de May. Une fois
à l’intérieur, Joy démarra et elles sortirent de l’immeuble, sous les regards des voisins, qui se demandaient bien à qui appartenait une voiture pareille, ne pouvant pas voir les passagers à
cause des vitres teintées. Elles allèrent aussi vite que possible, sans pour autant dépasser les limitations de vitesse, et s’arrêtèrent au QG de l’association pour prendre tout ce dont elles
avaient besoin. Puis elles repartirent, et finirent par arriver pile à l’heure à l’établissement prévu.
Tous les élèves avaient les yeux qui sortaient de leur orbite, mais elles n’y firent pas attention,
elles avaient l’habitude. Quelques personnes les reconnurent quand elles sortirent de la voiture, malgré leurs lunettes de soleil, alors elles leur firent un petit signe de la main ou un sourire.
Leur look n’avait rien à voir avec le reste. Elles portaient les dernières fringues à la mode, mais elles restaient sobres, avec une simple touche de couleur, assez flashy pour qu’on la remarque.
Elles portaient toutes les deux un slim noir, mais Joy avait un long t-shirt gris surmonté d’une ceinture kaki, et des escarpins violets. Ceux de May étaient verts, et son t-shirt était blanc
avec des motifs mauves.
Tout le monde les regarda lorsqu’elles se dirigèrent vers l’accueil du lycée. Quand elles y
arrivèrent, elles furent soulagées de trouver quelqu’un qui ne les voyait pas comme une apparition, mais comme deux filles quelconques.
- Vous venez pour l’association, c’est ça ? Leur demanda la
secrétaire, point gênée par leur étrange accoutrement.
- Oui, répondit
Joy. On avait rendez-vous à quinze heures, j’espère qu’on est pas trop en retard.
- Non, non, pile à l’heure. Vous devez aller dans la salle 207. Vous prenez les escaliers, et c’est au premier étage, la dernière salle à droite,
au fond du couloir.
- Merci beaucoup !
Elles s’engouffrèrent dans la cage d’escalier, située juste en face de l’accueil, et gravirent les
marches rapidement, mais pas trop pour ne pas tomber avec leurs talons. Arrivées en haut, elles traversèrent le long couloir, où quelques élèves attendaient le début de prochain cours. Certains
étaient déjà entrés dans les classes, d’autres attendaient leur professeur.
- C’est ici la 207, finit par dire May.
Apparemment, dans cette salle, le cours avait déjà commencé, car il n’y avait personne devant, et la
porte était fermée. Elles toquèrent alors, assez fort pour se faire entendre. Lorsqu’elles entendirent quelqu’un leur dire d’entrer, elle abaissèrent la poignée et se retrouvèrent ainsi le centre
d’attention de toute une classe. Les opinions semblaient très variées. Certains les admiraient pour oser s’habiller ainsi, surtout les garçons, qui les trouvaient très jolies. D’autres les
trouvaient ridicules, en particulier les filles, jalouses de telles beautés. Mais le sentiment qui dominait était l’étonnement, car personne ne s’attendait à ce que deux jeunes femmes porte
paroles d’une association aient une telle allure. La professeur paraissait choquée. Il faut dire qu’à côté de sa jupe grise en laine et de sa veste fabriquée à base de rideaux, elles semblaient
venir d’un autre monde.
Une fois encore, elles ignorèrent les différents regards portés sur elles, et s’installèrent au bureau
de la professeur, qui savait pourquoi elles étaient la et leur avait laissé la place. May attrapa quelques fiches et commença à faire son discours, pendant que Joy distribuait divers prospectus
sur les récents évènements, l’homophobie, les personnalités gay, le yaoi…
- J’y crois pas, ce sont les auteurs de « Un amour à Yjea » ! Je les avais jamais vues !
Tout le monde se tourna vers la jeune fille qui venait de hurler cette phrase. Elle tenait dans ses
mains un des papiers que venaient de lui donner Joy, et elle ne pouvait plus le lâcher des yeux. En tant que fan de yaoi, elle connaissait bien sûr « Un amour à Yjea » le dernier roman
de May et Joy. Elle avait du mal à croire que ses deux idoles se tenaient en face d’elle.
Ce moment d’euphorie passé, May reprit son discours, et Joy alla s’asseoir à côté d’elle. Toutes les
semaines, c’était pareil. Au début, elles y trouvaient un intérêt et se sentaient utiles. Mais après plus d’un an, elles commençaient à s’en lasser. Travailler pour l’association leur plaisait
toujours autant, mais elles auraient aimé faire autre chose, changer de poste.
- Est-ce que vous avez des questions ? demanda May, sortant ainsi
Joy de sa rêverie.
Un silence total lui répondit. Non seulement, elles faisaient toujours la même chose, mais en plus,
certaines classes étaient vraiment inintéressantes, comme celle-ci, qui n’engageait aucun débat et semblait tout connaître, ou ne rien vouloir savoir. Elles devaient elles-mêmes trouver une
occupation, car elles ne pouvaient pas se permettre de partir au bout d’un quart d’heure seulement.
- On va vous distribuer des fiches, pour savoir si vous avez déjà eu des expériences homosexuelles ou pas, et ce qu’en ont pensé vos amis ou votre
famille si vous leur avez dit. Ce sera totalement anonyme, et nous serons les seules personnes ici présentes à les lire, donc n’hésitez pas, lança May, pour occuper un peu la classe.
Joy distribua les fiches, puis retourna s’asseoir à côté de son amie.
- Regarde, on dirait bien qu’ils sont ensemble ces deux-là, au fond,
remarqua Joy. Celui avec le t-shirt rouge, et celui avec la chemise noire.
- Oui, trop t’as vu. Ils sont mignons à rougir comme ça quand on en parle.
- Tu crois qu’on peut leur faire notre chanson ?
- Je sais pas, ils ont pas l’air de vouloir que les autres soient au courant. Mais on peut la faire pour lui là-bas, avec ses chaussettes remontées
sur son jogging et sa casquette à l’envers. Il est sûrement pas gay, mais au moins, on l’aura réveillé un bon coup.
- C’est clair ! Je vais demander à la vieille si elle a un magnéto pour mettre la cassette !
Quand elles eurent trouvé un magnétophone, elles se dirigèrent vers le jeune garçon concerné, et elles
demandèrent à la prof d’appuyer sur Play, ce qu’elle fit étonnamment facilement, mais un peu à contrecoeur. Lorsque la musique commença, il n’y eut alors plus aucun bruit, et deux folles se
mirent à chanter, fixant leur proie.
" Heyyyy heyyyy, toi, toi, toi là-bas, gay, bi ou hétéro
?
Moi j(te le dis mon ptit coco
Je vois , je vois
ce qui sommeille en toi"
Elles continuèrent ainsi pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’une musique plus violente se fasse
entendre. C’était leur deuxième chanson.
- On la fait aussi ? Demanda Joy.
- Pourquoi pas. On s’ennuie trop de toute façon, autant s’amuser un peu.
Dans un clin d’œil complice, elles firent signe à la prof de ne pas arrêter la cassette, et elles se
remirent à chanter, plus vite, plus fort, telles deux furies, au milieu d’élèves éberlués.
Hey Hey
Hey Hey
Sometimes I feel like everybody's got a problem
Sometimes I feel like nobody wants to solve them
I know that people say we're never going to make it
But I know we're going to get through this
(Close your eyes and please don't let me go)
Don't, Don't, Don't, Don't let me go now
(Close your eyes don't let me let you go)
Don't, Don't, Don't
Take my hand tonight
Let's not think about tomorrow
Take my hand tonight
We could find some place to go
Cause our hearts are locked forever
And our love will never die
Take my hand tonight
One last time
Take my hand, by SIMPLE PLAN
Elles s’arrêtèrent soudain, à bout de souffle. Elles avaient fait leur show, comme d’habitude, pour
secouer un peu tout le monde. C’était l’après-midi, mais on aurait dit qu’ils venaient à peine de se lever !
Soudain, tous les élèves se levèrent pour venir jusqu’à elles et leur demander un autographe, ou les
féliciter, les remercier. Encerclées par des dizaines de jeunes, elles ne pouvaient plus bouger. La professeur regardait la scène, maintenant amusée. Ces deux filles avaient fait remonter à la
surface des vieux souvenirs de jeunesse, lorsqu’elle aussi ne pensait qu’à s’amuser. Le brouhaha engrangé par les élèves parlant tous en même temps la gênait un peu temps, mais elle ne disait
rien. Pour une fois, elle leur laisserait un moment de répit.
Ce petit cirque dura presque une heure mine de rien, et ce fut lorsque la sonnerie annonçant la fin du
cours retentit que tout le monde se rendit compte du temps passé. Finalement, cette classe n’était pas si mal, une fois qu’on les motivait un peu, pensaient May et Joy.
- Merci beaucoup pour votre accueil, et n’oubliez pas ce qu’on vous a dit ! Lancèrent-elles, en quittant la salle, sous le regard a présent émerveillé de toutes les personnes présentes dans la salle.
Elles traversèrent à nouveau le couloir, presque vide car c’était la récré. La cour, elle, était
bondée, et elles ne passèrent pas inaperçues. Beaucoup de gens se retournèrent encore sur le passage, mais elles avancèrent comme si de rien n’était. Devant le lycée, plusieurs personnes
discutaient, dont une qu’elles reconnurent rapidement.
- Peerriii ! Crièrent-elles en chœur.
Cette dernière se retourna et sourit en apercevant ses deux amies. Elle marmonna deux mots d’excuse à
ses interlocuteurs et s’approcha.
- Salut les filles, alors ça s’est bien passé ?
Demanda-t-elle.
- Oui, oui, toujours avec nous ! Répondit Joy.
- Je m’en doute ! J’imagine bien la tête des élèves !
- Ca vaut le détour, je t’assure ! Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? T’as fini ta journée ??
- Oui, enfin ! Je venais rejoindre une amie qui est prof dans ce lycée, on rentre ensemble.
- D’accord, dit May. Bon, on va
te laisser. N’oublie pas de parler de nous dans tes cours !
- J’y penserai ! Déclara Perri en riant. Allez, à bientôt !
- A bientôt !
A vinht-huit ans, Perri avait à peine terminé ses études. Après un long doctorat, elle était devenue
professeur de littérature dans l’université en face du lycée, et May et Joy la tannaient souvent pour qu’elle parle de leurs romans yaoi à ses élèves.
Attention !
Ce n'est que la première partie.