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Chose promise, chose due, me revoilà enfin avec un chapitre de cette histoire.
Il n'en reste que deux, et je pourrais enfin vous en faire partager une autre =D
Bonne lecture et bisous à toutes!
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- Allez, avance Tris’ !
- Ca sert à rien de se presser, t’as vu le monde qu’il y a !
- Justement, plus on attendra, plus y’aura de queue. Ca va être impossible d’arriver jusqu’aux
tableaux d’affichage !
- Génial.
Le soleil rayonnait, il
faisait une chaleur étouffante. Nuno et Tristao venaient d’arriver au lycée pour découvrir leurs résultats. Ils avaient passé leur bac quelques semaines auparavant, et ils espéraient fortement
l’avoir, mais la foule s’amassant déjà devant les listes de noms décourageait Tristao. Il préférait attendre qu’il y ait un peu moins de monde, contrairement à Nuno, qui l’entraînait déjà à sa
suite. Résigné, il tenta de se frayer un chemin au milieu des dizaines de lycéens déjà présents. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il put enfin voir ses notes. Il était à présent le
titulaire d’un baccalauréat scientifique, mention Assez Bien. Un sourire naquit sur ses lèvres, mais il l’effaça aussitôt, voulant attendre de savoir si Nuno avait lui aussi réussi pour se
réjouir. Il alla retrouver son petit ami quelques mètres plus loin, qui cherchait toujours son nom sur la liste. Il se dirigeait vers lui quand celui-ci se retourna pour sauter dans ses
bras.
- Je l’ai, Tris’ ! Je l’ai ! Cria Nuno à tue tête.
- Moi aussi, répondit Tristao, plus calme, mais non moins heureux.
Après cet instant
d’euphorie, ils se dirigèrent vers la sortie. En chemin, ils croisèrent Vanessa qui arrivait. L’ennui se reflétait sur son visage. Le bac semblait n’être qu’une formalité pour elle. Les deux
jeunes hommes n’en furent pas étonnés. Ils ne se faisaient pas de souci pour elle, car elle avait toujours eu d’excellentes notes. Tristao voulut aller lui parler, mais Nuno l’en empêcha. Ne
voulant pas provoquer de dispute, Tristao ne protesta pas, et suivit son amant jusqu’à chez lui. Ils avaient quelque chose à faire, et le plus vite serait le mieux.
Arrivés à destination,
ils montèrent directement dans la chambre de Nuno. Ce dernier attrapa un sac de sport assez large dans son armoire, puis il entassa à l’intérieur la majorité de ses vêtements. Il ne reviendrait
sûrement pas avant longtemps, alors il devait prendre tout ce qu’il pouvait.
- On a de la chance que tes parents aient accepté de nous aider, dit-il, tout en allant chercher ses affaires de toilette.
- C’est vrai. T’en fais pas, ça s’arrangera peut-être avec les tiens un jour, répondit Tristao pour réconforter son petit ami, en remarquant son air
triste.
- Je crois pas non. Tant pis, c’est comme ça, on s’en sortira sans eux, hein ?
- Bien sûr, ne t’inquiète pas pour ça.
- Je m’inquiète pas, je suis juste déçu. Ils étaient toujours absents, ils se sont jamais vraiment occupés de moi depuis que je suis entré au collège, et ils croient
qu’ils peuvent me demander de te quitter pour éviter de leur faire honte ? Ce serait plutôt à moi d’avoir honte de parents aussi nazes et irresponsables !
- Ecoute, je dis pas qu’ils ont raison, mais tu devrais pas parler d’eux comme ça. C’est quand même
tes parents. Pour l’instant, tu veux les quitter, mais peut-être que dans quelques mois, tu voudras revenir les voir, alors on le fera. Dis pas des choses que tu pourrais regretter, c’est
tout.
Nuno sourit à Tristao,
mais ne répliqua rien. Il avait raison après tout. Peut-être qu’un jour il aurait envie de remettre les pieds dans cette maison. Quand son sac fut prêt, il observa une dernière fois sa chambre,
puis il ferma la porte. Profitant de l’absence des parents de Nuno, ils sortirent de la maison, sans jeter un dernier regard à cet endroit si peu accueillant à présent, pourtant source de leurs
fous rires et de leurs rêves d’enfant.
Ils traversèrent la rue
pour aller chez Tristao, dont les parents accueillirent Nuno comme un membre à part entière de leur famille. Ils n’avaient pas hésité longtemps lorsque leur fils leur avait demandé d’héberger son
petit ami. Ils avaient surtout été déçus, car ils n’imaginaient pas leurs voisins si peu ouverts d’esprit. Ces derniers avaient ordonné à Nuno de quitter leur maison dès qu’il aurait dix-huit
ans, mais le jeune homme n’avait pas attendu. Il s’en allait déjà, sans le leur dire. Il avait le bac en poche, et il deviendrait majeur le lendemain, alors cela ne faisait aucune
différence.
***
Nuno s’adapta rapidement
aux règles de vie de son nouveau foyer, qui n’étaient pas strictes, mais néanmoins plus nombreuses que chez lui, car il avait l’habitude de vivre seul et de faire tout ce qu’il voulait. Pourtant,
vivre avec les parents de son amant ne lui plaisait pas vraiment, pas plus qu’à Tristao, qui commençait à déplorer leur manque d’intimité. Ils avaient bien une idée, mais il fallait que les
parents de Tristao soient d’accord, et ce n’était pas garanti.
- Nuno et moi, on aimerait bien avoir un appart pas loin de la fac l’an prochain, déclara Tristao, un jour, alors qu’ils étaient tous à table.
Les deux adultes se regardèrent, hésitants. Ils s’attendaient à ce que leur fils leur fasse cette demande, mais maintenant qu’ils y étaient, ils ne savaient pas
trop comment réagir. Nuno et Tristao s’étaient inscrits dans la même université, mais elle était assez loin de chez eux. Ils n’avaient pas d’autre choix que de les laisser partir, mais ils
devaient leur trouver un logement pas trop cher.
- D’accord, finit par dire la mère à Tristao. On regardera les annonces, et si on en trouve à des prix abordables, on
ira visiter la semaine prochaine.
Soulagés, les deux
amants finirent leur repas dans le calme, avant de monter se coucher. Comme prévu, ils décortiquèrent les petites annonces, afin de trouver celle qui valait le coup, et ils passèrent toute une
semaine à visiter divers logements. Ils en trouvèrent enfin un qui leur convenait, et dont les parents acceptaient de payer le prix. Ils passèrent l’été à emménager, avec le peu d’affaires
personnelles qu’ils avaient. Quand ils furent bien installés, ils profitèrent pleinement de leur nouvelle indépendance, jusqu’à la rentrée.
Celle-ci arriva vite, un
jour de fin septembre. Nuno et Tristao se préparèrent, puis ils allèrent à pied jusqu’à l’université, car ils habitaient vraiment à côté. Une fois arrivés, Nuno déposa un doux baiser sur les
lèvres de son petit ami, et se dirigea vers le bâtiment de chimie, alors que Tristao partait étudier les mathématiques pour la journée. Tout se passa bien, jusqu’à ce qu’il aperçoive Morgan
pendant un cours qu’ils avaient en commun. Surpris, il ne réagit pas de suite, mais Morgan le fixa longuement, alors il baissa la tête, mal à l’aise. Quand le cours fut fini, il sortit de la
salle sans chercher à lui parler, et il termina sa journée, perturbé par cette rencontre inattendue.
Au fil des jours, sa
gêne se fit grandissante. L’homme qu’il avait blessé l’observait de plus en plus souvent. Son regard était vide de toute émotion, et Tristao avait un pincement au cœur quand il se disait que
c’était de sa faute si Morgan était devenu un être dénué de sentiments. Pourtant, son ex petit ami était loin d’être insensible. Certes, après sa rupture avec Tristao, il s’était juré de ne plus
s’attacher autant à quelqu’un, mais il n’avait jamais réussi à oublier ce garçon qu’il avait tant aimé. Trois mois de vacances ne l’avaient pas aidé. Il s’était beaucoup amusé, mais il n’avait
pas oublié. Si aujourd’hui il pouvait le regarder sans ciller, il n’en était pas moins perturbé. Il ne pouvait empêcher ses yeux d’admirer les courbes parfaites de Tristao. Il se faisait du mal
plus qu’autre chose, car son ancien amant ne reviendrait jamais vers lui, mais c’était plus fort que lui. Il avait besoin de le regarder, même s’il n’était pas discret.
La situation se débloqua
enfin, quelques semaines après la rentrée. Tristao avait dit à Nuno qu’il avait revu Morgan, et qu’il le croisait régulièrement, car ils avaient des cours en commun chaque semaine. Son petit ami
eut une réaction à laquelle il ne s’attendait pas. En effet, Nuno conseilla à Tristao d’aller parler à Morgan, et de l’inviter à dîner, afin qu’ils mettent les choses au clair, tous ensemble.
Tristao hésita, puis il se laissa convaincre. Après tout, ça ne pouvait pas leur faire de mal, pas plus qu’ils ne s’en étaient déjà fait.
C’est ainsi qu’il se
retrouva face à Morgan, un beau jour de novembre, alors que leur cours venait à peine de se terminer.
- Je peux te parler ? Demanda-t-il à Morgan.
Ce dernier, surpris, haussa d’abord les sourcils, avant de répondre, impassible, tout en rangeant ses affaires dans son
sac.
- Si tu veux.
- Euh… J’aimerais que tu viennes dîner à la maison.
- A la maison ?
- Oui, chez Nuno et moi, expliqua Tristao,
se tordant les doigts, de plus en plus gêné.
Morgan ne dit rien
pendant quelques minutes. Il réfléchissait. Tout son être lui criait de refuser, car il en souffrirait, mais son cœur faisait encore des siennes et désirait plus que tout aller à ce rendez-vous,
tant la perspective de passer une soirée avec Tristao lui plaisait, bien malgré lui. Ils étaient déjà sortis de la salle lorsque Morgan reprit la parole.
- Quand
ça ? Voulut-il savoir.
- Demain
soir.
- Un
jeudi ?
- Oui, ce week-end,
on peut pas
- A quelle
heure ?
- Dix-neuf heures ça
te va ?
- Parfait. A demain alors.
Morgan s’en alla, sans
rien ajouter. La discussion avait été brève et stérile, mais au moins, ils s’étaient mis d’accord, et les choses s’arrangeraient peut-être le lendemain. Tristao l’espérait, car il ne supportait
plus cette situation. D’un côté, il sentait qu’il blessait Morgan en l’ignorant, et de l’autre, il avait l’impression de trahir Nuno en lui parlant. Tout paraissait si simple qu’il se demandait
pourquoi son esprit s’attardait sur certaines choses et en compliquait d’autres.
- Morgan vient demain à dix-neuf heures, lança-t-il à Nuno lorsqu’il rentra chez lui.
Nuno lui sourit, avant
de l’embrasser pour l’accueillir convenablement. Après un long échange passionné, il sembla réaliser quelque chose.
- T’as dit dix-neuf heures ?
- Oui, pourquoi ? Ca va pas ? S’enquit
Tristao.
- C’est pas ça, mais je finis les cours qu’à vingt heures demain moi.
Devant la mine dépitée
de son petit ami, Tristao ne put s’empêcher de le prendre dans ses bras. Il avait oublié que Nuno rentrait tard le jeudi, et il se sentait bête. Il allait se retrouver seul avec Morgan pendant
une heure et ça ne l’arrangeait pas.
- Vous m’attendrez ? Intervint soudain Nuno.
- Bien sûr, on va
pas commencer sans toi, lui répondit Tristao.
- Merci.
- C’est normal.
***
Le lendemain, Tristao
quitta l’université vers dix-sept heures. Arrivé chez lui, il rangea un peu l’appartement, avant de préparer le repas. Il fit cuire un énorme plat de pâtes, qu’il égoutta avant les plonger dans
une sauce bolognaise sortit tout droit du réfrigérateur. Il laissa tout à l’intérieur du four, afin que ça ne refroidisse pas, puis il alla dans sa chambre pour se changer. Il retira les
vêtements qu’il avait portés toute la journée et les mit au sale, avant d’attraper un boxer noir, un jean moulant délavé et un t-shirt blanc près du corps. Il enfila le tout, qu’il surmonta d’une
veste noire à capuche. Il décida de rester pieds nus, et alla s’installer sur le canapé pour regarder la télé en attendant l’invité de la soirée.
La sonnette retentit
quelques minutes plus tard, surprenant Tristao qui s’assoupissait. Il éteignit la télé et se leva, avant d’arranger une dernière fois ses cheveux grâce au miroir trônant dans l’entrée. Satisfait,
il ouvrit la porte, pour découvrir un Morgan plus séduisant que jamais. Il portait un jean blanc cassé qui dissimulait ses baskets marron, le tout assorti d’une chemise noire à manches longues,
laissant légèrement entrevoir son torse imberbe.
Ils se fixèrent un
moment, se perdant chacun dans le regard de l’autre, sans pouvoir définir cette sensation qui les envahissait. Ce fut finalement Morgan qui revint le premier à la réalité, abandonnant son air
hagard.
- Salut, dit-il simplement.
- Salut, répondit Tristao dans un souffle.
Entre.
Il laissa passer Morgan
et ferma la porte, avant de l’inviter à s’asseoir sur le canapé. Il se dirigea vers le bar et l’ouvrit.
- Tu veux boire quelque chose ? Demanda-t-il.
- Je veux bien, mais pas d’alcool par contre, déclara Morgan.
- Tu t’es mis au jus de fruit ? Lança Tristao en riant.
- Non, sourit l’autre. Mais pas d’alcool pour ce soir, je voudrais pas faire des choses que je regretterais,
continua-t-il, très sérieusement
Tristao se figea, une
main sur la porte ouverte du bar. Il avait peur de trop bien comprendre la signification de ces paroles, et il valait mieux qu’il ne boive pas d’alcool non plus. Il ferma les yeux un instant pour
reprendre ses esprits, et se releva, comme si de rien n’était.
- Coca pour tout le monde, lança-t-il alors.
- Ce sera très bien, oui, dit Morgan en souriant à nouveau.
Tristao disparut dans la
cuisine, laissant son invité admirer la décoration du salon, qui était assez simple. Morgan appréciait les couleurs chaudes choisies par ses deux anciens amis. Tout était dans les tons
orangés, du beige clair au marron foncé. S’il avait pu, il serait resté des journées entières dans cette pièce tant elle lui plaisait. Il s’y sentait bien, comme chez lui. Mais il n’était pas
chez lui. Cette pensée l’attrista, mais il ne se laissa pas abattre, et il avait à nouveau l’air enjoué lorsque Tristao revint, une bouteille de Coca et deux verres à la main.
- Nuno n’est pas là ? S’étonna Morgan.
- Non, il finit plus tard. Il devrait arriver d’ici trois quarts d’heure, répondit Tristao.
- Trois quarts d’heure…
Le ton employé par
Morgan était très étrange. Si étrange que Tristao le dévisagea, étonné, la bouteille ouverte et penchée comme s’il s’apprêtait à remplir un verre.
- C’est long… Continua Morgan, d’une voix sensuelle sans le vouloir, le regard dans le vide.
Tristao, troublé par les
paroles de son ancien amant, essaya d’agir sans y penser, en vain. Il ne pensait plus qu’à ça, à cet homme magnifique qu’était devenu Morgan en à peine quelques mois. Il était déjà beau quand ils
sortaient ensemble, mais il avait changé. A présent, son corps ressemblait plus à celui d’un homme qu’à celui d’un adolescent, et cette idée fit frémir Tristao. Il frissonna en imaginant ses
muscles développés, ses grandes mains sur son membre dressé. Il secoua soudainement la tête pour essayer de chasser ces idées malvenues. Mais rien n’y faisait, l’image de Morgan accaparait son
esprit.
Il remplit alors les
deux verres, avant d’en prendre un et d’aller s’asseoir à l’autre bout du canapé. Rester près de Morgan ne l’aiderait pas à se calmer, au contraire. Morgan fut surpris par l’attitude de son ami,
mais il comprit vite son manège, et ses lèvres s’étirèrent en un sourire coquin. Il allait le faire. Il n’en avait pas le droit, il savait le mal que ça faisait, mais il allait le faire, car il
en avait envie, et Tristao aussi. Peu importe les conséquences, encore une fois. Il ne pouvait contenir ce désir qui grandissait de minute en minute, même s’il y avait une troisième personne
impliquée. Cette personne n’était pas là, il devait en profiter, c’était le moment ou jamais. L’occasion ne se représenterait sûrement plus.
Lentement, il s’approcha
de Tristao, qui le regarda faire, anxieux, mais sans pouvoir s’écarter de son chemin. Il posa son verre sur la table basse lorsque Morgan l’obligea à s’allonger, avant de venir poser ses lèvres
sur son cou, pour les remonter langoureusement le long de sa mâchoire. Tristao aimait ça, il ne pouvait le nier mais il y avait Nuno, il ne voulait pas le blesser lui aussi. Il essaya tant bien
que mal de repousser Morgan, mais celui-ci le maintenait fermement par les poignets, l’empêchant de s’échapper.
Résigné, Tristao se
laissa cajoler. Il gémit de plaisir lorsque Morgan passa ses mains sous son t-shirt pour caresser son torse et malmener ses tétons. Voyant que Tristao lui était alors totalement soumis, Morgan
interrompit son geste et souleva Tristao de quelques centimètres pour lui retirer sa veste, rapidement suivie par son t-shirt. A présent torse nu, Tristao avait chaud. Son corps brûlait. Il était
trop tard pour reculer. Il n’y arriverait pas, il était trop excité, trop enivré par les caresses de Morgan. Celui-ci, assis à califourchon sur les hanches de son ami, défit un à un les boutons
de sa chemise, faisant languir Tristao, qui commençait déjà à bouger pour frotter son intimité contre les fesses de Morgan, à travers leurs pantalons.
Une fois débarrassé de
son haut, Morgan alla parsemer le torse de Tristao de baisers, tout en insérant sa main dans le boxer de son ancien amant, après avoir défait le bouton de son jean. Tristao n’en pouvait déjà
plus. Il se tortillait sous Morgan qui sentait l’excitation monter en lui. Tristao était tellement beau qu’il aurait pu jouir rien qu’en le regardant, mais il en voulait plus. Il voulait entrer
en lui, comme il l’avait déjà fait. Il voulait le faire sien à nouveau, une dernière fois s’il le fallait.
Il commença à
déboutonner son propre jean, mais il s’arrêta lorsque quelqu’un ouvrit la porte d’entrée. Nuno. Il le défia du regard, mais l’autre ne semblait s’intéresser qu’à son petit ami en pleine extase
dans les bras d’un autre que lui. Tristao n’avait rien remarqué. Ce n’est que quand il voulut se plaindre du manque de caresses qu’il ouvrit les yeux, pour se rendre compte de la présence de son
amant. Paniqué, il tenta de se dégager de l’emprise de Morgan, mais il fut coupé par la voix rauque et cassante de Nuno
- Ne bouge pas.
Tel un félin ayant
repéré sa proie, Nuno s’approcha des deux hommes allongés à moitié nus sur le canapé. Morgan et Tristao pensaient qu’il allait s’énerver, mais il semblait plutôt excité. Plus il avançait, plus il
se dénudait, pour finir en sous-vêtement, devant le regard appréciateur de son amant, mais aussi de Morgan. Ayant eu l’effet escompté, il s’assit sur le bord du canapé, et attrapa Morgan par la
nuque pour l’entraîner dans un baiser endiablé. Tristao les regardait, abasourdi, mais non moins ravi. S’il n’osait plus faire un geste, ses réactions corporelles réagissaient pour lui. Son
regard se voilait, son entrejambes grossissait.
Ils se retrouvèrent vite
complètement dévêtus, oubliant le repas qui refroidissait. Ils avaient succombé à la tentation, et ils profiteraient des plaisirs de la chair jusqu’au petit matin, insouciants, oubliant qui ils
étaient et ce qu’ils avaient déjà enduré.