JoY's YAOI stories : EnJoY !

Attention !
Ceci est la deuxième partie de l'OS


Arrivées à leur immeuble, elles se garèrent au sous-sol.

-          On est passé pour des folles, encore une fois ! Dit Joy, en sortant de la voiture.

-          Comme d’hab ! Mais au moins, on ne s’est pas ennuyé !

-          C’est vrai. Faudra penser à changer la chanson. C’était notre dixième séance avec celle-là.

-          Ah oui, je le ferai tout à l’heure.

Elle allèrent à l’intérieur, et commencèrent à monter les escaliers.

-          Tu crois qu’ils sont rentrés ? Demanda May.

-          Je sais pas. Ils devaient juste y retourner pour un changement dans une scène, mais ça peut durer longtemps.

-          Je sais oui. J’ai l’habitude, depuis le temps.

-          C’est clair, moi aussi. C’est sympa qu’ils se retrouvent à jouer dans le même film, peut-être qu’ils finiront par s’entendre aussi bien que nous !

Elles éclatèrent de rire, alors qu’elles arrivaient sur le pas de leur porte. Joy abaissa la poignée, et la porte s’ouvrit sans résistance. Apparemment, ils étaient là.

Elles traversèrent le couloir aux murs blancs, seul endroit de l’appartement où il  n’y avait aucun poster. Puis elles allèrent poser leurs sacs dans leurs chambres. Celle de Joy était dans les tons verts et noirs, alors que celle de May virait plus vers le fushia. Elles aimaient les mêmes couleurs, mais elles avaient fait un effort pour ne pas que leurs chambres se ressemblent trop. Elles avaient néanmoins un énorme point commun : de nombreux posters de mecs Emo trônaient sur les murs, les recouvrant à moitié. Elles étaient désespérément fans, et ne s’en cachaient pas.

Une fois débarassé de leurs affaires, elles se dirigèrent vers la pièce principale, qui regroupait le salon et la salle à manger. La cuisine, elle, était séparée. Du couloir, on pouvait apercevoir les fauteuils bleu turquoise, et la table basse noire et vernie, posée sur un épais tapis blanc en forme d’étoile. Les murs étaient mauves et noirs, et de nombreuses photos y étaient affichées, représentant deux hommes Emo, toujours les mêmes. Une grande baie vitrée laissait entrer la lumière, et donnait accès à un balcon, où des roses rouges et blanches poussaient.

Il n’y avait presque aucun bruit. Plus elles avançaient, plus elles se demandaient où leurs fiancés étaient passés. Car ces deux hommes Emo présents sur les murs du salon étaient leurs fiancés, acteurs de renom qui jouaient en ce moment dans le même film, par pur hasard. Ils étaient riches, comme elles, mais ils ne voulaient pas de palace. Ils préféraient largement la convivialité d’une colocation à quatre, surtout quand leurs petites amies étaient si complices. Ils formaient un quatuor très original, ils le savaient, mais ils s’en fichaient. Ils étaient heureux, c’était l’essentiel, peu importe l’avis des autres.

Ce n’est qu’en arrivant dans le salon qu’elles trouvèrent enfin les deux hommes qu’elles cherchaient. Elles ne se jetèrent pas sur eux, comme elles le faisaient souvent, mais elles se figèrent, ébahies par ce qui se déroulait sous leurs yeux.

-          Ah bah c’est du joli ! Lança May, voulant paraître fâchée, mais rigolant malgré elle.

Surpris, les deux garçons levèrent la tête, n’ayant pas entendu les filles arriver. Quand même un peu gênés, le rouge envahit leurs joues, déjà colorées.

-          Ca va, vous prenez votre pied apparemment ! Insista Joy. Continuez ! Vous gênez par pour nous surtout, on veut bien vous regarder. On va pas vous couper en pleine action quand même !

Maintenant mortes de rire, May et Joy allèrent se servir à boire dans la cuisine, sans lâcher des yeux les deux hommes, nus sur le canapé. Ils étaient en plein ébat, et si cette situation les avait un peu énervées quand elle étaient arrivées, elles en étaient à présent amusées, et elles voulaient les voir s’achever.

-          Fais pas ton timide, Max ! Dit May à son fiancé. On t’a déjà vu en plus mauvaise posture !

-          Oui, mais Craig…, commença Max.

-          T’inquiète pas pour Craig ! Répliqua Joy. Il s’en fiche carrément qu’on le matte quand il couche ! A mon avis, il pense que toi ça te gène, c’est pour ça qu’il fait rien ! Crois-moi que des fois, si j’lui disais de me faire l’amour au milieu de la rue, il le ferait !

Surpris par la réaction de leurs fiancées, mais soulagés malgré tout, les deux hommes se regardèrent,et Max reprit de plus belle ses va et vient à l’intérieur de Craig, qui gémissait à présent sans retenue sous ses coups de rein forts et profonds. May et Joy les regardait, mais cela ne semblait plus les gêner.

La jouissance était proche, ils ne pouvaient pas s’arrêter, pas maintenant. Craig était allongé sur le dos, la tête penchée en arrière et les yeux fermés, la bouche ouverte. Il était en pleine extase, et ce n’était pas encore terminé. Avec ses jambes, il avait entouré les hanches de Max, qui  bougeait de plus en plus rapidement, pour sortir de l’intimité de Craig et s’y replonger d’un coup plus sec et brutal, faisant pousser à l’homme qu’il prenait de longs gémissements. Il avait lui aussi du mal à se retenir de hurler de plaisir, car la sensation de son sexe dans une cavité si étroite et chaude le rendait fou. Jamais il n’aurait cru en arriver là, et pourtant. Quand il l’avait proposé à Craig, celui-ci avait de suite été d’accord, comme s’il avait voulu lui aussi à ce moment là. Ca ne représentait rien à leurs yeux, les filles le savaient, mais ils avaient voulu tenter le coup, pour voir.

Au bout de quelques minutes, Max se libéra dans un soupir, suivi peu après par Craig qui jouit sur son torse. Il se retira, et rejoignit May, qui lui tendit un caleçon tout propre et l’embrassa langoureusement. Joy se dirigea vers Craig et nettoya amoureusement la semence étalée sur son torse, après lui avoir amené un boxer pour qu’il ne reste pas nu au milieu de la pièce.

-          Maintenant, vous voulez bien nous expliquer ce qui vous a pris ? Leur demanda May, un sourire en coin.

-          A force de lire vos bouquins, on a voulu essayer, voir ce que ça faisait, répondit Max.

-          Mais c’était que du sexe, les rassura Craig.

-          Encore heureux ! Lança Joy.

-          Et ça vous a plu ? Voulut savoir May.

Les deux jeunes hommes se regardèrent, hésitants.

-          Beaucoup ! Finirent-ils par dire.

May et Joy se fixèrent à leur tour, cherchant un accord dans les yeux de l’autre. Ce fut finalement Joy qui prit la parole.

-          Alors les prochaines fois, évitez d’être en pleine action quand on rentre !

-          J’étais sûr que vous alliez dire ça, remarqua Craig. Mais vous inquiétez pas, c’est toujours vous qu’on aime, avec votre folie, vos conneries, et vos romans qui nous inspirent.

Ils rigolèrent tous ensemble, avant que May ne dise quelque chose.

-          En parlant d’inspiration, vous allez être contents. On a fini notre prochain roman.

-          La suite de « Un amour à Yjea », c’est ça ? Demanda Craig, curieux.

-          Oui, c’est ça, on vous en a imprimé un brouillon chacun, comme d’habitude. Ils sont dans à côté de la télé. Ne vous jetez pas dessus non plus ! Ajouta-t-elle, en les voyant déjà se lever.

-          Il s’appellera comment ? Questionna Max, les yeux plein d’étoiles comme son colocataire, tels des enfants recevant un cadeau.

May tourna vers la tête vers Joy, qui lui sourit. Elles étaient fières de leur prochaine histoire. Les lecteurs allaient l’adorer, elles le savaient. Depuis le début de leur carrière, c’était celle qu’elles préféraient, un peu farfelue et originale, un brin de sérieux mélangé à l’utopie. En chœur, elles annoncèrent ce titre qu’elles aimaient tant.

-          « Vigaym Paradize ».