JoY's YAOI stories : EnJoY !
Les semaines passèrent, toutes plus différentes les unes que les autres. Morgan et Tristao vivaient leur relation aussi sereinement qu’ils le pouvaient. Elle était faite de hauts et de bas, mais ils s’en sortaient bien. De la douceur au sado-masochisme, ils avaient tout essayé. Tristao n’avait jamais eu de relation avec un homme avant de se retrouver avec Morgan, mais il faisait découvrir à ce dernier d’autres horizons, plus sombres. Morgan se rendait bien compte qu’il faisait cela pour oublier sa peine, mais il ne pouvait nier qu’il aimait ça. Lui faire du mal alors qu’il le voulait bien lui procurait des sensations qu’il n’avait jamais ressenties jusque là. Il s’en sentait coupable, car il savait qu’à bien des égards, la façon brutale dont il pénétrait parfois Tristao était plus douloureuse que toute autre chose.
Mais Tristao ne s’en plaignait jamais. C’était ce qu’il cherchait. Il avait besoin d’avoir mal pour se sentir mieux et oublier. Il acceptait de temps en temps que Morgan soit tendre avec lui, mais il finissait généralement en larmes. Il ne l’aimait pas, et il se sentait responsable de la mélancolie qui apparaissait parfois sur le visage de son amant, victime d’un amour non réciproque. Mais pour rien au monde il ne le laisserait tomber. Il était sa bouée, sa roue de secours l’empêchant de rester au bord du chemin. Il était égoïste il le savait, mais jamais Morgan n’avait émis l’hypothèse de l’abandonner. Ils se complaisaient dans leur situation, si inutile et douloureuse fut-elle.
Quant à Nuno, sa relation avec Tatiana le satisfaisait toujours et durait, malgré quelques accrocs, habituels dans un couple. Il était ravi de voir que Morgan et Tristao s’étaient trouvés, les croyant heureux. Il se doutait que Tristao n’était pas amoureux de son petit ami, ce n’était pas son genre, mais il était bien loin d’imaginer le reste de l’histoire. Ce n’est que fin novembre qu’il en apprit un peu plus et que le doute s’installa dans son esprit.
C’était une journée de cours comme les autres. Tristao et Morgan étaient ensemble depuis environ deux mois et vivaient leur histoire au grand jour. Cela ne plaisait pas à tout le monde, particulièrement au lycée, mais ils n’y faisaient pas attention. Les remarques des élèves n’étaient pas méchantes. Ils étaient simplement étonnés. Ils avaient peur de l’inconnu, et plutôt que de l’affronter, ils préféraient s’en moquer. Leurs mots étaient parfois blessants, mais Tristao et Morgan préféraient se dire qu’ils étaient prononcés par des ignorants.
Nuno admirait leur courage. Leur couple ne suscitait pas seulement des moqueries, mais aussi de l’admiration ou de la jalousie. Cela dépendait des gens, mais peu importe ce qu’ils pensaient, les deux amants n’étaient pas souvent en paix quand ils étaient au lycée. Nuno les aidait parfois à se retrouver seuls, en accaparant les quelques effrontés qui les suivaient, mais rien n’y faisait. De plus, Tatiana n’appréciait pas qu’il s’intéresse plus à ses amis qu’à elle. Habituellement, cela ne la gênait pas, mais là, il la délaissait presque. A défaut d’être amoureux, ils étaient tout de même un couple, et elle aimait qu’il s’occupe un peu d’elle.
Vanessa, elle aussi, croisait Tristao et Morgan dans les couloirs, se tenant par la main. Mais contrairement aux autres, elle savait tout. Tristao lui avait tout raconté. Ses doutes, ses besoins, sa culpabilité. Tout. Il n’avait pas omis un seul détail, et elle l’avait écouté attentivement, comme il le faisait quand c’était elle qui allait mal. Elle était la seule à remarquer les traits tirés de Tristao, sa fatigue, son mal-être permanent. Il avait tellement changé depuis qu’ils avaient couché ensemble pour la dernière fois. Il n’était plus le jeune homme sûr de lui qu’elle avait connu. Quelque part, elle avait l’impression que tout était de sa faute. Elle avait insisté pour qu’il se rende compte de l’attirance qu’il éprouvait envers Nuno, et ça n’avait fait que le détruire. Il aurait pu vivre avec, mais il avait préféré trouver une solution pour oublier, et Vanessa se rendait bien compte que ce n’était pas la bonne. Tristao et Morgan s’enfonçaient chaque jour un peu plus dans l’oubli, l’oubli d’eux-mêmes. Ils n’étaient plus que deux hommes, programmés pour être ensemble, qui ne pourraient se séparer sans voir scintiller le mot « erreur » au dessus de leur tête.
Pourtant, leur séparation ne serait pas une erreur. Leur relation en était une. Chacun de leur côté, ils auraient pu s’en sortir. Tristao aurait intériorisé ses sentiments pour son meilleur ami et trouvé un autre homme à aimer, et Morgan aurait fait de même pour Tristao. Mais ils avaient préféré se lier. Se lier pour mieux saigner. Quelque part, ils avaient choisi la solution de facilité. Ils ne voulaient pas lutter, simplement s’effacer.
C’était ce qu’elle pensait, et elle en avait déjà fait part à Tristao, mais il ne voulait pas l’admettre. S’avouer lâche était une chose qu’il se refusait de faire. La fierté ne transparaissait plus sur son visage, il tenait au moins à la préserver dans son âme.
Ce jour-là, Vanessa était en retard. La sonnerie avait déjà retenti deux fois, et la salle était à l’autre bout du lycée. Il n’y avait pas grand monde dans le lycée, alors elle courrait. Certains riaient sur son passage, car en talons, elle devait avoir une sacrée dégaine, mais elle n’y faisait pas attention. Elle en avait l’habitude. Etre considérée comme la salope du lycée incluait un lot de remarques plus stupides les unes que les autres.
Il lui restait quelques mètres à parcourir lorsqu’elle ne vit pas la personne en face d’elle et se la prit de plein fouet. Elle se retrouva assise par terre, entourée de ses livrés tombés du sac. Elle se mit à quatre pattes pour les rassembler et les ranger, sans faire attention à la personne qu’elle venait de bousculer. Elle n’avait pas encore terminé quand elle sentit son téléphone vibrer. C’était Tristao.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- J’ai pas pu t’appeler hier soir, alors je le fais maintenant.
- Je suis en retard là, j’ai pas vraiment le temps.
- J’ai vraiment besoin de parler, et y’a que toi pour m’écouter.
- Je te dis que j’ai pas le temps. Je suis à la bourre. Je sais que t’as des problèmes Tris’, mais je suis pas à ta disposition 24/24 non plus !
Elle racrocha et finit de ramasser ses livres, puis elle se releva. Elle leva la tête pour s’excuser, mais l’autre commençait déjà à partir. Elle haussa les épaules et se dirigea vers sa salle, lorsqu’elle s’aperçut que son chemisier, blanc à l’origine, tirait à cet instant plus vers le marron. Elle comprit vite l’origine de ce désastre et se retourna pour interpeller la personne qui était déjà loin.
- Hey, toi là bas !
L’homme se retourna. Il sortait de la cafétéria quand Vanessa lui avait foncé dedans. Le verre de chocolat qu’il venait de se payer n’avait pas résisté au choc et lui était tombé des mains, pour terminer sa course sur le sol, après s’être vidé sur le vêtement de soie de la jeune fille.
Ayant rapidement compris qui se retrouvait ainsi par terre, le jeune garçon avait décidé de s’en aller, sans se presser pour ne pas éveiller de soupçon. Il savait que s’il restait, il ne tarderait pas à crouler sous les injures.
Il n’avait pas voulu écouter la conversation téléphonique de la jeune fille, mais quand il avait entendu qui était son interlocuteur, il s’était figé, avant de reprendre sa marche quelques secondes plus tard. C’est alors que Vanessa l’appela, et qu’il n’eut d’autre choix que de répondre. Se faire engueuler valait toujours mieux que fuir.
- Quoi ? Avait-il répondu.
Vanessa avait paru surprise de le voir lui, mais sa colère n’était pas retombée pour autant.
- T’aurais pu évité de verser ton verre sur moi !
- Je sais, mais maintenant c’est fait, c’est trop tard, alors si tu pouvais éviter de gueuler.
- Je gueule si je veux ! Je suis en retard et en plus tu me pourris la journée en ruinant mon chemisier !
- Quel drame dis donc !
- Bien sur ! Pour quoi je vais passer moi ? Je vais pas passer ma journée avec un truc dégueulasse qui pue le chocolat ! Tu dois être destiné à pourrir la vie des gens, c’est pas possible !
- Non, non, seulement la tienne.
- J’crois pas non. Y’a des gens qui vont mal à cause de toi et tu t’en rends même pas compte, t’es trop préoccupé par ton nombril, pour changer. Ouvre les yeux, Nuno.
Elle l’abandonna sur
cette dernière phrase. Nuno prit le chemin de la salle d’études, l’air de rien. Mais les paroles de Vanessa trottaient dans sa tête. Tristao avait des problèmes, et des gens allaient mal à cause
de lui. Tout ça n’était pas très glorieux, et en effet, il ne s’en était pas rendu compte. Son cerveau marcha à plein régime toute la journée, tellement cela le perturbait. Et plus il y pensait,
plus il se disait que Tristao et ces fameux gens n’étaient peut-être qu’une seule et même personne. Une question restait sans réponse : pourquoi irait-il mal à cause de
lui ?
***
Voilà un nouveau chapitre de PLV, après presque 2 semaines xD
Désolé pour ceux qui ne lisent que cette histoire, car je pense qu'il y en a^^ L'inspiration n'était pas trop là, et j'ai l'impression que
mon chapitre 12 vous a moins plus que les autres lool
Il ne se passe pas grand chose dans celui-ci, il est plus axé sur les feelings (oui, sentiments en français, mais ça a moins la connotation voulue!) mais je l'aime bien malgré tout.
J'espère qu'il vous plaira.
Bisous à toutes.
N'oubliez pas de voter pour la prochaine histoire ==> iiCii
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Ton chouchou n'est pas le plus malheureux qui soit, c'est pas donné à tout le monde d'avoir un beau portugais bronzé comme petit ami mdrr
Kissoux ma belle <3
Pas de détail lol à votre imagination les filles!! Je suis pas une adepte du sado-masochisme XD
Gros bisous ma belle et vivement ce soir hihi
Tu peux y croire mais moi, je ne promets rien^^
Bisous!
La suite est prête, elle arrive vite^^
*niark niark*
Bisouss!
Tu verras le reste dans la suite hihi mais c'est pas des bêtes quand meme *_*
Bisouss!
Il se passe plus de chose dans les prochains lol (si je m'attarde pas à décrire les sentiments pendant 3 plombes >_<)