JoY's YAOI stories : EnJoY !

                                                
***

Vous avez l'air de préférer l'autre mais je tiens à publier celle-là aussi. C'est la toute première que j'ai écrite alors ça a son importance ^^

***

            La soirée se passait bien, tout le monde dansait, buvait, s’amusait. Il allait être minuit dans deux minutes. J’étais assis dans un coin. Je finissais mon énième verre…de Coca. Je ne buvais pas beaucoup d’alcool. Ca m’avait apporté trop de problèmes dans le passé… Je n’avais pas encore parlé une seule fois avec le garçon qui n’avait cessé de m’observer. Soudain, tout le monde se mit à décompter les dix secondes qui nous séparaient de l’année à venir. C’est alors que je sentis quelqu’un s’approcher. C’était lui, je le savais. Mais je ne bougeai pas. Je le laissai venir, à la fois trop impatient et trop anxieux pour faire quoi que ce soit. Quand le décompte fut terminé, il murmura à mon oreille :

               - Je te souhaite une très bonne année, Danny...

               Danny... Sa voix rauque et sensuelle résonna longtemps dans mes oreilles. Il devait attendre une réponse, mais j'étais tellement sous le choc que je ne pus pas sortir un seul mot. Je trouvau quand même le courage de me tourner vers lui et le regarder dans les yeux. On se fixa un long moment, sa tête toujours penchée sur mon épaule. Puis il s'assit à côté de moi.

               Nous avons beaucoup discuté. Nous nous sommes toruvés des points communs, notamment notre double nationalité. Nos parents étaient français, mais nous étions nés en Angleterre. Ils avaient alors choisi de nous donner la double nationalité pour nous faciliter les choses, que nous choisissions de vivre en France ou en Angleterre plus tard. Catherine, sa mère, avait passé son enfance à Paris et Jonathan, son père, à Nice. Ils s'étaient rencontrés à l'université de Birmingham et ne s'étaient plus jamais quittés, avant de s'installer à Kingston dans une magnifique villa. Claire, ma mère, avait passé son enfance à Toulouse et Sylvain, mon père, à Lyon. Ils s'étaient rencontrés pendant les vacances d'été, quand ils avaient seize ans. Ils passèrent un mois merveilleux ensemble, puis ils durent chacun rentrer chez soi. Ils restèrent en contact pendant deux ans sans se voir, et leurs dix-huit ans atteints, ils voulaient tous les deux partir en Angleterre, alors ils s'inscrivirent à l'université de Portsmouth puis s'installèrent à Kingston cinq ans plus tard dans une petite maison très chaleureuse.
               Un coup de chance pour Laurent et moi. Sans ça, nous ne nous serions jamais rencontrés. Je lui dis que j'étais fils unique. Il avait un frère, plus jeune d'un an, avec qui il ne parlait pas beaucoup car celui-ci était très solitaire, très renfermé sur lui-même...
               Le courant passait bien entre nous, même plus que bien. Nos paroles étaient souvent pleines de sous-entendus, mais nous évitions toujours de les relever, sans vraiment comprendre pourquoi, car nous savions l'un comme l'autre que nous avions la même envie...
               Je me réveillai le lendemain matin, à ses côtés. Il avait déjà les yeux ouverts. Il était toujours allongé, la tête posée sur son bras gauche relevé. Il me regardait, il souriait. Je lui rendis son sourire, et décidai de me lever.

               Nous venions tous de prendre un petit déjeuner ensemble quand vint l'heure de partir. Je n'habitais pas loin, alors je décidai de rentre à pied plutôt que de déranger mes parents. Laurent insista pour m'accompagner jusqu'à chez moi. Je ne m'y opposai pas, bien trop content!
               Lorsque nous arrivâmes devant le pas de ma porte, la maison semblait encore endormie, aucun volet n'était ouvert.. Je ne voulais pas qu'il s'en aille, mais mes parents allaient s'inquiéter si je ne rentrais pas.

               - Merci pour cette soirée, c'était vraiment sympa.
               - Merci à toi. Cette soirée aurait été beaucoup moins intéressante sans toi...

               Je rougis sous ses paroles, et son sourire me fit fondre, mais ce n'était pas le moment de se laisser aller.

               - Je dois y aller, dit-il avant même que je ne lui réponde

               Il vint vers moi et approcha sa bouche de mon oreille. Il mit sa main dans la mienne et murmura:

               - Appelle-moi...

           J’allais lui demander son numéro quand je sentis le papier qu’il avait glissé dans ma main. Je voulus lui dire quelque chose, mais il ne m’en laissa pas le temps. Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes, sans essayer d’approfondir ce baiser incroyablement intense, puis s’en alla, silencieusement. Je le regardai partir, un sourire béat aux lèvres. J’admirai un long moment sa démarche langoureuse avant de me décider à rentrer chez moi.