JoY's YAOI stories : EnJoY !
Le lendemain, je décidai de rentrer chez moi après un copieux petit déjeuner. Je remerciai les parents de Laurent pour leur accueil et embrassai amoureusement mon petit ami, avant de quitter la maison, en tentant désespérément de ne pas jeter un dernier coup d’œil sur Simon, qui me regardait partir, accoudé à la fenêtre de sa chambre, au premier étage.
Le soir venu, pendant le dîner, Simon avoua à ses parents qu’il était lui aussi homosexuel. A la surprise de leurs deux fils, les parents eurent cette fois une mauvaise réaction. Ils acceptaient qu’un de leurs fils soit gay, mais pas deux, car ils espéraient avoir des petits-enfants. Laurent avait été choqué par ce comportement, comme il me le raconta plus tard, mais il n’en dit rien sur l’instant.
Après le repas, Simon s’isola dans sa chambre. Il n’osait pas descendre de peur des paroles cruelles de ses parents, et il en voulait un peu à son frère d’avoir été le premier à faire son coming out, car il avait été accepté tel qu’il était, lui. Il l’entendait faire les cent pas devant sa porte, hésitant à frapper ou pas, mais il n’avait aucune envie de lui ouvrir, car il était trop déçu pour avoir une conversation adulte à ce moment là. Il ne ferait que s’énerver contre Laurent et ça n’arrangerait pas les choses. Ainsi seul dans son lit, Simon prit ce jour-là la décision de partir à son tour en France. Il avait un ami au lycée français, plus âgé, qui vivait seul et qui avait un autre appartement en France. Il l’appela et lui demanda s’il pouvait le lui louer. Celui-ci ne s’y opposa pas, après avoir expliqué certains points à Simon. Le lendemain, ce dernier alla en ville pour acheter son billet d’avion dans une agence de voyage. Il semblait sûr de lui, ses pas étaient déterminés. Quand il rentra chez lui, il fit moins le fier. Etrangement, l’ambiance bourgeoise et hypocrite de sa maison allait lui manquer. Mais il ne devait pas changer d’avis. C’était ce qu’il avait de mieux à faire, pour lui et pour les autres. Tous les autres. Pour une fois, il était un peu altruiste.
Le départ était prévu quatre jours plus tard, mais personne ne fut mis au courant. Pendant ces quatre jours, je n’étais pas retourné chez Laurent une seule fois, de peur d’être à nouveau confronté à Simon. Je ne savais rien de sa décision alors je me méfiais encore de lui. Je ne voulais ni blesser, ni quitter Laurent. Je l’aimais, alors je préférais éviter l’objet de mes désirs auquel je ne pourrais résister, je le savais, si avance il y avaient. Je m’inquiétais pour Simon, par rapport à ce que lui avaient dit ses parents sur son homosexualité, mais je ne préférais pas aller le voir, ne serait-ce que pour ça. Simon, de son côté, ne voulait pas blesser son frère. Il ne voulait pas briser son couple pour une histoire d’un soir, alors pendant quatre jours, il n’essaya pas de me joindre ou de me voir. Il savait qu’il allait partir alors ça ne servait à rien.
Le jour du départ, Simon fit une dernière fois le tour de sa chambre pour vérifier qu’il n’avait rien oublié. Il observa les posters encore accrochés sur le mur et les quelques babioles qu’il restait, mais il décida de les laisser là pour que sa chambre reste sienne. Il ne voulait pas qu’elle devienne impersonnelle. Il voulait croire qu’il pourrait y revenir un jour, qu’il serait à nouveau le bienvenu dans cette maison, dans sa chambre.
Il attrapa tous ses sacs et descendit à la cuisine pour prévenir ses parents, qui buvaient tranquillement leur café, comme dans la plus ordinaire des familles. Simon déclara qu’il s’en allait, mais ses parents y firent à peine attention, comme si ce qu’il faisait était une banalité. Ils ne semblaient en rien intéressés au fait de ne peut-être plus jamais revoir un de leurs fils. Cela fit de la peine à Simon, mais il retint ses larmes et alla trouver Laurent dans le salon. Il était encore en pyjama, assis en tailleur sur le canapé, et il regardait les dessins animés à la télé, un bol de céréales entre les jambes. Simon sourit à cette vision. Son frère venait d’avoir dix-neuf ans, mais parfois, il avait des attitudes dignes d’un enfant. Un léger rire lui échappa lorsqu’il l’imagina toujours mordu de dessins animés et de céréales à quarante ans. Ce petit bruit attira l’attention de Laurent, qui se retourna. Il fut étonné de voir Simon déjà habillé, lavé, coiffé, car il descendait rarement pour déjeuner, mais il ne s’en formalisa pas. C’est quand Simon ouvrit la bouche qu’il comprit que quelque chose se tramait.
- Tu peux m’emmener quelque part s’il te plaît ?
- Je dois aller retrouver Danny là.
- S’il te plaît Laurent, c’est important.
Devant l’air grave de son frère, Laurent capitula et m’envoya un texto pour me dire qu’il serait en retard. Il conseilla à Simon d’aller l’attendre dans la voiture, le temps qu’il aille chercher les clefs et ses papiers. Simon avait dix-huit ans depuis quelques semaines, mais il n’avait pas encore passé son permis. Au moins, sa majorité lui permettait de partir seul plus facilement.
Lorsqu’il s’approcha de la voiture, Laurent aperçut les valises sur le siège arrière et remarqua que son frère était assis devant, sur le siège passager, en pleurs. Il alla s’asseoir à côté de lui, sur le siège conducteur.
- Pourquoi tu pleures ? Ou tu vas ?
- A l’aéroport…
- Pour aller où ?
- En France…
Cette nouvelle assomma Laurent. Il commençait à peint à réellement s’entendre avec son frère, et voilà qu’il partait. Voyant l’air triste de son frère, Simon sécha ses larmes et tenta de retrouver un visage jovial et rassurant.
- Fais pas cette tête, la France c’est pas si loin. Tu sais, tu es la seule personne qui va vraiment me manquer.
J’appris plus tard qu’en disant cette phrase, Simon avait quelque peu menti. Il avait pensé à moi, mais il n’avait pas voulu dire à son frère que j’allais aussi lui manquer.
- Dés que j’arrive là-bas, je te donne mon numéro de téléphone et mon adresse.
La mine déconfite de Laurent ne disparut pas pour autant, alors Simon continua.
- Je suis désolé, mais je peux pas rester dans cette famille. J’aurais vraiment aimé que ça se passe autrement, mais c’est la vie.
Laurent était au bord des larmes. Il ne savait pas quoi dire, alors il préféra démarrer. Simon était têtu. Il ne réussirait jamais à le faire changer d’avis.
Arrivés à l’aéroport, Laurent accompagna son frère jusqu’à ce qu’ils n’aient plus d’autre choix que de se séparer. Ils ne trouvaient rien à se dire, les mots étaient devenus inutiles. Laurent enlaça Simon, comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps. Cette étreinte leur sembla étrange à tous les deux, mais agréable malgré tout. Toujours entre ses bras, Laurent approcha sa bouche de l’oreille de son frère et lui souffla quelques mots.
- Tu vas beaucoup me manquer, p’tit frère. T’es la seule personne que j’aimais vraiment dans la famille. Si je pouvais, je partirais avec toi, mais je peux pas laisser Danny. Je l’aime aussi, tu sais.
A l’entente de ces mots, Simon ne put s’empêcher de pleurer un peu plus, à cause des paroles inhabituelles venant de son frère, mais aussi à cause de l’évocation de mon nom, car j’allais aussi lui manquer. Mine de rien (pour reprendre l’expression que Simon utilisa quand il me raconta cet évènement), il s’était beaucoup attaché à moi en quelques heures seulement. Il essaya tant bien que mal de répondre à Laurent.
- Je t’aime aussi Laurent. N’hésitez pas à venir chez moi si rien ne va plus à la maison !
Ils rirent un moment, puis se détachèrent l’un de l’autre, et sans un mot, Simon s’en alla. Il s’arrêta dix mètres plus loin et jeta un dernier regard vers son frère.
« Tu as l’air aussi triste que moi de mon départ, mais crois-moi c’est pour le mieux. Vraiment pour le mieux. Pour moi et pour toi. Surtout pour toi… »
Telles furent les pensées qui lui traversèrent l’esprit à ce moment là, lorsqu’il fixa son aîné.
Finalement, il partit, sans se retourner à nouveau.
***
Après quelques jours sans suite, me revoilà avec ce chapitre^^
Sans prétention aucune, je suis fière de moi *pour une fois*
L'inspiration n'était pas au rendez vous, mais j'ai réussi à écrire un de mes chapitres préférés, et je suis satisfaite du résultat.
J'espère qu'il vous plaira aussi. Sinon tant pis xD
Merci pour ton avis ma Perri d'amour^^
Et vive les imitations de Daegan lol (j'ai adoré ce passage^^)
J't'embrasse fort! --> Shel-ter ! Shel-ter ! o_o
Courage à celle qui sature, qui est toujours souriante meme quand ca va pas, et qui se reconnaitra.
Je pense à toi, et j'espère que ca ira vite mieux T_T
Bisous à Toto, Chizu, Nenette et les autres xD
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J'essaye d'écrire la suite, qui est, en fait, déjà à moitié rédigé^^
Bisous!
Contente que ça t'émeut (jaime pas ce mot xD)
Bonne nuit^^
Je le dirai pas à chaque fois, mais je voulais juste que tu le saches. Et je suis sure que beaucoup de monde pense aussi à toi ^^
La vie n'est pas toujours joyeuse, mais elle est ainsi faite. On doit faire avec.
Je te comprends en de nombreux points, car finalement, on se ressemble pas mal, c'est vrai.
Vivement que tu te rapproches un peu :))
Gros bisous et courage
Gros bisous ma belle :))
Shelter a déconné là xD Méchant msn lool
Gros bisous