JoY's YAOI stories : EnJoY !
Les paroles de Vanessa lui trottaient dans
la tête. Il oubliait toujours qu’elle le connaissait aussi bien. Ils s’étaient rencontrés en seconde, il y a deux ans. Elle avait déjà une réputation sulfureuse, mais pas autant qu’aujourd’hui.
Nuno n’avait pas tenté de savoir ce qu’elle cachait sous ses airs de chatte en chaleur. A l’époque, il ne supportait pas les filles comme ça, il n’avait pas le même style de vie qu’aujourd’hui.
Il avait quelques copines, avec qui il restait toujours plus d’une soirée. Mais Tristao collectionnait déjà les conquêtes d’une nuit, et cette fille l’avait intrigué car au fond, elle n’était
pas si différente de lui. La seule différence était qu’il n’exposait pas sa vie sexuelle au grand jour, contrairement à Vanessa. Il ne faisait pas encore partie de ces mecs les plus branchés
que toutes les filles convoitaient.
Ils avaient du faire un exposé ensemble un jour. Les
groupes étaient imposés. Ils s'étaient vus trois ou quatre fois, chez elle ou chez lui, pour travailler, et ils s'étaient découvert des tas de points communs. Ils s'étaient échangés leur email
et leur numéro de portable mais ils ne s'étaient plus jamais parlés au lycée une fois l'exposé passé.
C'était toujours le cas aujourd'hui. Ils s'appelaient souvent et discutaient sur MSN tous les jours, mais ils ne se
parlaient jamais au lycée. Elle avait ses amies et lui les siens. Ils ne se mélangeaient pas. La situation n'était pas idéale mais ils s'y étaient fait et petit à petit, c'était devenu
normal.
Personne ne savait qu'il n'aimait pas la petite amie de Nuno, que ce dernier lui manquait dès qu'il passait plus d'une
heure loin de lui, ou qu'il rêvait souvent de lui. Personne sauf Vanessa. Il lui avait tout raconté, mais il n'avait rien interprété comme elle.
Pour lui, ses rêves n'avaient rien d'alarmant : il s'imaginait simplement au cinéma, à l'étranger avec Nuno, sa vie
future merveilleuse grâce à la présence de son meilleur ami. L'antipathie qu'il éprouvait envers Tatiana était une simple coïncidence et elle n'avait pas d'importance, tant que Nuno était
heureux avec elle. Quant au manque, il lui paraissait normal si l'on considérait qu'ils ne s'étaient jamais quittés depuis plus de dix ans.
Par contre, il n'avait pas remarqué qu'il avait une tête d'enterrement depuis la rentrée et ça l'embêtait. Il ne pouvait
pas se le permettre, il voulait être irréprochable. Il alla se regarder dans la glace pour constater que Vanessa avait raison. Il était plus pâle que d'habitude et son sourire était moins
naturel.
Quand Nuno se réveilla le lendemain matin, il avait des cernes tellement
énormes qu’il ne put supporter son reflet dans la glace plus de 30 secondes. Il avait très mal dormi. Il n’avait fait que penser à Tristao qui semblait avoir un problème mais ne pas vouloir lui
en parler. Il lui en voulait de ne pas lui faire confiance et il s’en voulait de ne pas comprendre son ami. C’était la première fois qu’il y avait quelque chose passée sous silence entre eux,
et ça l’avait perturbé plus qu’il ne l’aurait cru. D’habitude, ils n’hésitaient pas à se confier l’un à l’autre, pour tout et n’importe quoi, sans paraître ridicule. Ce devait être quelque
chose de très grave pour qu’il n’ose pas le lui dire.
L'inquiétude vint remplacer le ressentiment qu'il avait envers son ami, quand il entendit quelques coups frappés sur la
porte d'entrée. Il alla ouvrir et fut surpris de voir Tristao. Ils avaient l'habitude de s'attendre dehors, pas de venir se chercher. Tristao dut remarquer que son ami ne comprenait pas ce
qu'il faisait ici, car il lui montra l'horloge du doigt. Nuno la regarda et comprit, quand il vit qu'il était déjà 8h45. Il avait été tellement pris dans sa réflexion qu'il ne s'était pas rendu
compte qu'autant de temps s'était écoulé. Ils avaient cours dans un quart d'heure et ils avaient dix minutes de marche. Il monta rapidement récupérer son sac et son manteau, puis il attrapa un
croissant qu'il mangerait en chemin. Enfin, il rejoignit Tristao qui l'attendait sur le pas de la porte. Il dut fermer la porte à clé car ses parents étaient partis plus tôt que lui, ce qui
ajouta quelques secondes à leur retard.
Le trajet fut plutôt silencieux. Tristao semblait perdu dans ses pensées. Il se
demandait quelle était l’attitude à adopter envers son meilleur ami. Il voyait bien que celui-ci se faisait du souci pour lui mais il ne pouvait pas lui dire ce qui le tourmentait. Il le
regardait à la dérobée de temps en temps. Il le trouvait beau, certes, mais ni son cœur ni son corps ne réagissaient face à lui, ce qui le soulagea quelque peu. Vanessa avait tort, il en était
persuadé. Il le fallait. Il n’avait aucune intention de perdre à la fois sa fierté et son ami.
Nuno, de son côté, observait Tristao dont le visage semblait changer d'expression au rythme de ses pas. Il y en avait
qui le rassuraient, d'autres qui ne présageaient rien de bon. Il avait l'air perturbé, indécis. Il était apparemment face à un dilemme auquel il ne trouvait aucune issue. Cela peinait Nuno. Il
voyait que son ami souffrait, mais il ne pouvait rien faire pour l'aider, ne sachant rien du mal qui le rongeait.
***
Il se passe pas grand chose mais j'espère quand même que ce chapitre vous plaira^^
Et ces foutus traits sont toujours là >__<
***
Je crois qu'ils ont deja un lit deux place, y'a plus qu'à l'utiliser :))
Bisoux!
La suite est pour mercredi normalement.
Encore merci pour tes compliments xD
Grooos bisoux!
PS: vive Kieron (si si je l'ai dit!!!)
Bisous!